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 caca teen-edge à deux

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Segnif

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MessageSujet: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeSam 5 Jan - 0:02

« Shimomura, Enodril, vous me rangerez la salle ! »

Pendant une seconde, il avait presque hésité à faire comme si, casque anti-bruit aux oreilles, il n'avait rien entendu et était tout simplement parti en marchant d'une manière peut-être un petit peu trop rapide pour que ce soit parfaitement crédible. Se cacher derrière Helmut en priant pour que ce dernier puisse le dissimuler était un plan qui n'était pas forcément mieux – et en plus, après le sport, il avait tendance à scruter Martin du regard et c'était gênant donc Natsume ne voulait pas être là. De toute façon, l'idée de finir en colle le mettait trop mal à l'aise pour qu'il ne joue avec le feu ; vu l'état de sa mère en ce moment, l'inquiéter ne le tentait déjà pas des masses. Déjà qu'elle était assez embêtée comme ça par la CPE qui la regardait toujours bizarrement... Puis, il y avait cette histoire avec Nagisa, aussi. Depuis quelques jours, elle semblait perturbée, et lui posait des questions plus souvent, lui demandant si il allait bien, si il avait besoin de quelque chose, ou si il ne se sentait pas tout seul, de temps à autre. Un comportement plutôt étrange sur lequel il avait choisi de ne pas poser de questions mais qui, malgré tout, l'interrogeait. Autant dire, donc, que risquer de la faire appeler car il avait été insolent envers sa prof de sport n'était pas quelque chose qu'il désirait.

On ne pouvait pas dire, toutefois, que ce qu'il acceptait de faire malgré sa puissante envie de se jeter sous une voiture à l'heure actuelle en devenait la meilleur moment de sa vie. En serrant les dents et en grognant de la manière la plus ostentatoire possible pour bien montrer qu'il n'avait pas envie d'être là et que quand même c'était pas juste ouin ouin like si t'es triste, il traîna les pieds jusqu'au centre de la salle omnisports. L'expression crispée, il mâchouille nerveusement le bâton de la sucette qu'il utilise comme anti-stress, alors qu'il laisse son sac derrière lui avec la même expression constipée que celle qu'il faisait après avoir mangé le katsudon de sa mère. Il était pourtant prêt à se carapater avec vitesse, comme à chaque fois qu'un cours de sport se terminait, après deux heures passées essentiellement à éviter des ballons qu'on lui envoyait dans la figure et à respirer comme une locomotive car, apparemment, « son asthme n'était pas une raison pour être fainéant et il faut faire des efforts des fois Natsume pardon de te le dire ». Ou un truc du genre. Il avait fait un bingo, même, une fois, pour ricaner avec Helmut de tous les clichés bien validistes qu'il pouvait entendre en permanence ; une méthode de gestion comme une autre quand on en a marre de servir de dictionnaire vidal de la médecine en permanence.

Son premier problème, en dehors du fait qu'il n'aimait pas faire ça car il allait devoir se presser pour arriver à son prochain cours et il allait forcément respirer du sang par ce fait à la fin, était bien qu'il ne serait pas seul. Malheureusement, et encore plus vu ce qui s'était passé il y avait quelques jours, on avait décidé qu'il avait besoin d'être accompagné du « roi des débiles en personne » (selon lui). Voulant à tout prix cacher le fait qu'il n'était clairement pas à l'aise (ses épaules haussées, crispées, et son regard allant ailleurs en disaient assez), il rajusta nerveusement ses lunettes. Son regard, toutefois, reste mauvais, lançant des avertissements silencieux sur le fait qu'il n'était clairement pas d'humeur à quoi que ce soit. Il sait bien, pourtant, depuis ce qui s'est passé à la fête de Roque-Lartigue, qu'il y a peu de chances pour que tout se passe franchement bien entre eux. Toutefois, même avant, c'était toujours « comme ça », bien qu'au fond, ça le faisait chier, mais chut. En dépit de cela, Natsume avait juste envie d'en finir, et de rentrer au plus tôt.

« J'fais les raquettes. »

Bien, bien loin, de préférence. Ne serait-ce que pour sa santé mentale, et la nervosité grandissante qu'il ressent, qui lui donne les mains moites, le fait tripoter maladroitement le bord de ses lunettes, ou qui agite son muscle cardiaque sans qu'il ne le désire pour le moins du monde. Promis, à la sortie, il allait passer une bonne heure au moins à râler.
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Samalo
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeDim 13 Jan - 2:06

Il ne répondit pas. Du moins, il ne vit pas l'intérêt de le faire. Il ne fit même pas l'ombre d'un hochement de tête. Sans l'ignorer, il n'avait seulement rien de plus à ajouter. Parce que Samaël n'ignorait jamais Natsume. C'était d'ailleurs bien le problème. Au contraire, c'était toujours l'Enodril qui venait le chercher par des moyens ni très subtils, ni très aimables. Là encore, malgré le week-end effroyable chez les Roque-Lartigue, son regard se perdit sur la silhouette de son camarade de classe qui lui tournait à présent le dos pour ranger lesdites raquettes dont il parlait. Au fond, rester avec lui ne dérangeait absolument pas Samaël ; loin de là, même. Seulement, depuis la soirée de Lionel, et comme il avait tenté de l'expliquer à Elliott, c'était devenu compliqué. Du moins, plus encore qu'auparavant. Et s'il se dirigeait déjà lentement lui-même vers les ballons à terre pour les ramasser, ses yeux dorés restaient fixés sur le corps du Shimomura pendant qu'il ne faisait pas attention à lui. Il se mit à détailler ses cheveux en bataille, sa peau lisse et claire, ses gestes complètement anodins mais qui semblaient dégager quelque chose de particulier à chaque fois... Décidément, il se demandait encore pourquoi il était toujours étonné par la chaleur qui montait à ses joues. Le silence pesant qui venait de s'installer, en revanche, le mit mal à l'aise. Dans un geste maladroit, il tenta alors une distraction en shootant mollement dans un ballon pour le faire rouler aux pieds de l'asiatique, ou plutôt à ses talons.

« Hé, tu m'étonnes que tu te reçoives tous les ballons dans la tronche, si tu les entends pas arriver à cause de ton casque. »

Son sourire de petit con qui se voulait donneur de conseils contrastait ironiquement assez bien avec son état interne, dissimulant une timidité qu'il masquait sous une couche de 'kékéisme' plutôt ridicule. Mais c'était là après tout ce qui le définissait vis-à-vis de Natsume : cacher une affection singulière par du déni et de la fausse moquerie. Fausse innocence, aussi, puisqu'il profitait dorénavant du fait que le ballon se trouvait près du hérisson pour le rejoindre afin de le reprendre.

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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeDim 13 Jan - 3:37

Natsume a plus ou moins l'habitude de se dissocier pour éviter les situations pénibles. C'est relativement peu efficace, mais il n'a pas vraiment d'autres méthodes de gestion, alors il s'en contente pour le moment. De toute façon, il a bien l'intention de s'assurer que ce soit aussi rapide que possible.
Sauf que non, évidemment, ce serait trop beau.
Ses épaules se crispent et se haussent lorsque la balle arrive près de lui, et que le second adolescent prend la parole, rictus de kéké au coin des lèvres. Par un réflexe instinctif, le Shimomura se met sur la défensive et sans aucune surprise, les paroles de son camarade le brusquent. À ses yeux, ce n'est rien d'autre qu'une remarque mesquine qui s'additionne à toutes celles qu'il a déjà entendu, surtout par rapport à son cache-bruit. D'autant plus que le plus vieux s'approche pour rattraper un ballon, menaçant de s'introduire dans son précieux espace personnel et par là de le déstabiliser un peu plus.
Grâce à quelques maigres réflexes qui sont bien la seule chose qui sauve sa note en sport, le châtain saisit la balle au sol, avant de la « donner » non sans une certaine brutalité à son interlocuteur. Natsume n'en est pas à la lui jeter au visage, mais c'est assez sec pour que le message soit clair, ou du moins il l'espère. Il se force à afficher son air le plus mauvais possible, comme pour être intimidant ; le venin dans sa voix, toutefois, il lui vient naturellement.

« Quoi, c'est ton casque qui t'a empêché de l'éviter, celui-là ? »

Il s'éloigne très légèrement, ne souhaitant absolument pas rester aussi près, avant de saisir un autre ballon et d'aller le jeter avec une certaine brutalité dans le conteneur, sans vraiment se rendre compte ou pouvoir se contrôler. Puis, finalement, un marmonnement lui échappe sans qu'il ne puisse s'en empêcher alors qu'il rajuste nerveusement son casque, des images lui remontant tête.

« Comme si ça changerait quelque chose. »

Ce n'est pas vraiment la première fois que l'on se moque de lui pour ça, alors dans les faits, il ne devrait pas réagir avec une pareille virulence. Sauf que bizarrement, en provenance de ce crétin-là, ce n'est pas pareil, et Natsume ne sait pas pourquoi ; un détail qui le trouble bien plus qu'il n'aimerait l'avouer.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeDim 13 Jan - 16:50

Bien sûr qu'il sentit la rudesse du coup quand l'autre lui renvoya le ballon. S'il le réceptionna sans problème, cela ne voulait pas dire qu'il pouvait ignorer la brutalité même légère du geste. Il l'avait senti dans ses bras quand il l'avait récupéré, avant de le mettre avec les autres dans le grand panier. Ses mots, aussi, sonnèrent comme une pique, et certainement que c'en était une. Si Samaël était idiot, il pouvait quand même discerner ce genre de chose. Ce n'était pas très agréable de l'entendre de sa bouche, mais... Etrangement, le fait qu'il lui parle satisfaisait une part de lui. C'était bien ce qu'il voulait, de toute façon, que ce soit en se moquant pour épater la galerie et insister auprès de lui sur le fait qu'il existait ou en volant parfois des affaires dans sa trousse avant de les lui rendre une fois qu'il eut marqué des trucs dessus, juste pour avoir la pensée que l'autre utilise des objets qu'il aurait gravé au préalable. De maigres compensations ridicules qui toutefois arrivaient pour le moment à rendre plus silencieuse cette douleur sourde dans sa poitrine.

« Tu ferais peut-être plus attention aux autres. On se foutrait peut-être moins de ta tronche aussi. »

Remarque-moi
L'Enodril avait été de ceux qu'on avait mis au défi de viser l'asiatique.
« Hé, Sam, cap de foutre le ballon dans la tronche du chintoc ? »
On le savait bon viseur. Il n'était en effet pas mauvais. C'était pourquoi il avait choisi de ne pas cibler le hérisson, préférant faire comme s'il n'était pas dans un bon jour pour pratiquer le sport. D'ailleurs, il devait se faire violence un peu plus à chaque fois pour ne pas être tenter de le regarder d'un peu trop près quand ils se changeaient dans les vestiaires. Ou même dans le gymnase. Ou bien partout ailleurs où sa concentration tendait à baisser quand le japonais entrait dans son champ de vision.

« T'as pas peur de comprendre des trucs de travers, à cause de ce truc sur les oreilles ? »

Toujours de façon calme, Sam remettait les balles à leur place. Mais derrière ses paroles cachaient encore l'amertume de ce qui était arrivé à la soirée de Lionel. De son point de vue, il n'avait pas mal agi, ou du moins, son but n'avait pas été de le blesser, juste de le protéger.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeDim 13 Jan - 20:09


« Ouais, c'est ça. »

Serrer les dents et se taire était probablement la meilleure des solutions. Ce n'était pas comme si il pouvait comprendre, celui-là, vu sa facilité, ou du moins aux yeux de Natsume, à se faire bien voir des autres et à éviter de devenir la cible des moqueries faciles. Prenant son comportement comme l'arrogance de quelqu'un qui croit savoir mieux que vous et qui vous culpabilise quand à ce qui vous arrive, il se dit qu'il ne servait à rien de « débattre ».
De toute façon, j'aurais toujours tort, hein, avec toi ?
Une supputation qui lui laisse un goût rance dans la gorge, mais il y est plus ou moins habitué. D'autant plus que l'entendre dire cela lui laisse une sensation désagréable dans la poitrine, qui l'agace encore plus et qui noue sa gorge. Sans qu'il ne le remarque, d'ailleurs, il se montre plus rapide dans son rangement.

Le second commentaire, toutefois, crispe ses mucles. Pour il ne sait quelle raison, et peut-être que c'est tout simplement une occasion de déverser la bile qui monte dans sa gorge depuis tout à l'heure, il tourne la tête pour jeter un nouveau regard noir à son interlocuteur.

« Pour quoi faire ? Mieux comprendre les saloperies que tu racontes avec tes potes débiles ? »

Il n'est pas sûr de savoir pourquoi il croit que parler de ça à haute-voix servira. Pas comme si les choses changeraient, après tout, selon lui, et encore moins lorsqu'il insulte aussi clairement les connaissances de l'autre. Pourtant, il ressent l'étrange besoin de lui rappeler son comportement, comme si il était important qu'il... Qu'il quoi, au juste, en vérité ? Qu'il remarque que cela le blesse ? Non, non, jamais, n'est-ce pas ? Ce serait montrer une faiblesse, une occasion d'avoir mal (et pourquoi, tiens, aussi?), ce que Natsume ne pourrait pas supporter. Non, peut-être qu'au fond, ce n'est qu'une bête tentative de culpabilisation. Une tentative inconsciente de le faire réagir, d'essayer de confirmer dans sa tête qu'il n'a en face que le crétin et bully stupide qui lui pourrit la vie. Comme ça, ce serait plus agréable de le traiter de cette façon, et peut-être que ce serait moins pénible, et que sa poitrine ne se comprimerait pas douloureusement à chacun de ces échanges.

« J'ai mal compris aussi, la semaine dernière ? »

Les propos lui ont échappé sans qu'il ne puisse s'en empêcher, comme son ton venimeux. Il ne réalise pas tout de suite qu'il vient de faire exactement ce qu'il voulait éviter : mettre le sujet épineux sur la table, sans possibilité de reculer, puisqu'il l'avait fait de lui-même.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeDim 13 Jan - 22:33


L'amertume pouvait se sentir aisément dans la voix du Shimomura. Des paroles sèches et cassantes qui comprimaient la poitrine du plus âgé mais qu'il ne pouvait nier, même si ça le choquait plus qu'autre chose sur le coup. Il ne s'y attendait pas de sa part et reste donc surpris et muet, lâchant même la balle qu'il tenait entre ses mains. Il avait raison. Sam et sa bande ne disaient pas que du bien sur son compte. Pour sa part, toutefois, ce n'était qu'un moyen comme un autre de se sentir intégré et avoir l'impression de posséder une place dans un endroit, un groupe. Mais ce n'était qu'une façade, et lui-même le savait. La façon qu'il avait de regarder Natsume était particulière. Il savait que jamais il ne pourrait considérer Martin ou même une personne comme Helmut de la même façon. Cela provoquait en lui des émotions qui étaient différentes, qui lui étaient réservées. Et s'il n'était pas fin d'esprit, il n'était pas dupe non plus. Il savait qu'il ne pensait rien de tout ce qu'il racontait à ses 'amis'. Qu'il pensait même tout le contraire. Et pourtant...
Pourtant le sujet fâcheux revient sur la table.
Ah... oui... Parlons-en, de la semaine dernière.

« Eh bien... Peut-être. »

Peut-être que tu as mal compris, se disait l'Enodril. Mais ses intentions, ceci dit, ce soir-là, n'étaient pas claires non plus. Loin de là, même, mais l'avouer, ça... Il était encore difficile pour lui de se dire que c'était bien sur lui que Natsume s'était énervé, même si l'asiatique avait des tas de raisons valables pour le faire et il était même étonnant qu'il n'y soit pas pris avant. Malgré tout, quand il y repensait, certains souvenirs de cette soirée restaient durs à digérer, et ça lui faisait grincer des dents quand il se rapellait ce qui s'y était passé.

« Je ne sais pas... Il faut dire que tu avais l'air d'être teeeellement occupé avec Lionel que tu aurais pu ne rien remarquer. »

Oui, il était contrarié. Vexé comme un pou, même, d'avoir été devancé par celui-ci que certains appelaient 'Roque-Bite' pour se moquer, alors qu'au fond ça les arrangeait tous bien que le concerné les invite chez papa et maman quand ces derniers n'étaient pas là pour mettre le dawa et faire la fête. Car les fêtes de Lionel étaient conviviales, n'en déplaisent à certains jaloux, et au moins, personne n'était laissé derrière, pas même ceux qui se faisaient traiter de 'loosers', pour le plus grand bonheur de Samaël qui savait à chaque fois que Natsume serait donc invité aussi. Rien d'extraordinaire en soit puisqu'ils étaient dans la même classe et qu'ils se voyaient déjà tous les jours, mais lors d'une soirée, c'est différent. Tout pouvait arriver, y compris une dispute inattendue entre ces deux-là.

« C'est nouveau, que tu traînes avec les fils de bourge ? Ils veulent plus de toi, chez les nerds ? »

Jalousie, quand tu nous tiens... Cela rendait son ton un peu plus brute, accompagnant des gestes qui le devenaient alors tout autant. Le ballon qu'il avait lâché, il le ramasse alors pour le jeter avec le reste, non sans y mettre une certaine force.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeLun 14 Jan - 0:05

Mais qu'est-ce que je fous, sérieux, pourquoi est-ce que je discute avec ce... ?
Ce n'était pas une bonne idée de tout, il le sait, et il le voit. Il l'entend, surtout, vu le ton que prend l'autre tout à coup, et la manière qu'il a lui parler. Natsume comprend pas vraiment ce qui se passe, et cela le frustre. Il sent bien, pourtant, qu'il y a un sous-texte à cette conversation, mais il ne parvient pas à le saisir, et il a comme la sensation qu'on se moque de lui. D'autant plus qu'il ne voit pas vraiment le rapport avec Roque-Lartigue, qui se retrouve ramené dans la conversation sans, aux yeux de Natsume, la moindre raison. Confus, le hérisson fronce les sourcils et plisse les yeux. Il en vient à une conclusion : l'autre doit être en train de se moquer, ou d'insinuer qu'il y a quelque chose de honteux à « traîner » avec ce dernier : ce que Natsume ne comprend pas vraiment, à vrai dire.
... Mais... Mais c'est quoi, son problème ?!

Ses insinuations ne sont pas plus comprises. Les yeux plissés, il grognerait presque, sentant sa patience s'écouler lentement : c'est quelque chose que l'on l'insulte, mais il est moins prompt à accepter que ce soit sur autrui, même si il n'était probablement pas mieux il y a delà juste un mois.

« Oh, non, c'est une exception, regarde : j'approche pas de ta tronche. Mais entre vous deux, y'en a un qui sait ne pas se comporter comme le dernier des tocards. »

Il avait eut tort quant à Lionel. C'était un fait qu'il était tout à fait prêt à accepter. Toutefois, avoir tort quant à celui avec qui il était en train de parler était une hypothèse qui s'éloignait de plus en plus. D'autant que la brusquerie grandissante de l'Enodril alimente la sienne ; de plus en plus sur la défensive de crainte que tout cela ne tourne mal, son ton devient à son tour plus sec.

« Puis, qu'est-ce que ça te fout, franchement ? Faut que je vienne demander ta permission, maintenant, pour parler aux autres ?! »

Il ne comprend pas. Il ne comprend pas, et ça l'énerve, parce que cela lui prend tant d'énergie et de temps passé à réfléchir inutilement qu'il en est fatigué. Frustré, il serre les dents, mais finit toutefois par exprimer une question qu'il cache sous deux tonnes d'acidité, ne voulant sûrement pas faire croire à l'autre qu'il pouvait bien avoir un quelconque intérêt quant à ce qu'il pouvait dire, et par là, envers lui.

« Tu voulais dire quoi, alors, le génie ? Vas-y, surprends-moi, j'écoute. »

Une de ses mains vient s'apposer contre ses cache-oreilles, qu'il descend partiellement, de telle manière à ce qu'ils tombent sur ses épaules. Les sons environnant, l'agressant subitement, font remonter un frisson désagréable dans son dos, mais il l'ignore autant que possible. Le regard défiant, il considère son interlocuteur avec méfiance et mépris tout à la fois : deux émotions tout aussi forcées l'une que l'autre, par rapport à la froideur dans sa poitrine qui grignote très lentement sa cage thoracique.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeMer 16 Jan - 2:39

Il ne devrait pas s'énerver, ni même repenser à cette foutue soirée. Ce n'était pas un bon souvenir du tout ; pourtant il apparaissait de plus en plus pour lui rappeler le comportement qu'ils avaient tous les deux eu et les larmes qu'il avait lâché suite à ça quand il était finalement rentré chez lui. Ses mots le blessaient mais il ne faisait rien non plus pour lui prouver qu'il avait tort, alors il les prenait tout en les recevant comme des couteaux plantés dans sa poitrine. C'était douloureux de l'entendre ; bien plus qu'il n'aurait imaginé. Mais il ne peut pas dire non plus qu'il avait particulièrement été exemplaire ce soir-là même s'il considérait de façon idiote qu'il n'était pas en tort ; simplement que sa réaction avait peut-être été un poil exagérée. Cela faisait quand même mal aussi de se dire que Lionel avait été plus décent que l'Enodril. En même temps, ça faisait déjà un moment que Samaël 'jouait' avec Natsume, alors peut-être que ce dernier avait fini par en avoir marre. Ce qui s'était passé à la soirée, en plus, il considérait ça comme sérieux, pour une fois. Leur dispute avait été plus violente que d'habitude et tout le monde l'avait remarqué.

« Je... »

Ses paroles restèrent coincées dans sa gorge pour finalement s'y perdre et y mourir. Il voulait lui dire. Il voulait qu'il comprenne. Qu'il lui pardonne, aussi, peut-être... Mais au final, il renonça au fait de se justifier quand il se rendit compte que rien ne pourrait être assez aux yeux de l'autre, du moins, tel était son avis. Dans l'état actuel des choses, il était persuadé que tout ce qu'il pourrait dire serait retourné contre lui. Alors, il poussa un soupir.

« Laisse tomber. »

Cela ne sert à rien que je lui explique, je suis persuadé qu'il ne m'écoutera pas, se dit l'Enodril. Alors, en jetant le dernier ballon qu'il avait dans les mains avec un air à la fois en colère et attristé, il jeta l'objet avec frustration dans le panier et se dirigea vers la porte de sortie. Seul bémol : impossible de l'ouvrir. Quand il essaya, elle ne se déroba pas sous lui comme d'habitude. Il fit plusieurs tentatives pourtant avec force, mais rien à faire. Elle ne bougeait pas.

« Bordel, me dites pas que... »

Et si. Ils étaient enfermés.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeJeu 17 Jan - 0:36


À quoi est-ce que je m'attendais ?
Le Shimomura ne l'arrêtera pas. Il aurait aimé avoir une raison de le faire, pourtant. Sans doute que c'est pour ça, aussi, qu'il lui a posé cette question : car il espère entendre quelque chose. Un mensonge, un début d'explication cohérente ou juste quoi que ce soit qui ressemble à une pensée cohérente.
Mais défends-toi, bon sang !
Il ne se rend même pas compte de ce qui lui passe par la tête, ou même de pourquoi diable il voudrait entendre ce genre de choses. Mais non, il n'y a rien, hormis la confirmation de ce dont Natsume est déjà persuadé : le comportement de l'autre ne s'explique pas. Il ne servirait à rien de croire le contraire, et donc, il serait peut-être temps de faire taire cette petite voix dans sa tête qui espère que ce ne soit pas le cas. Alors il le regarde partir, ravalant l'amertume dans sa gorge, et tentant de faire comme si il n'y avait pas une pointe de regret dans ses yeux.
Sauf que non. Non, car la porte ne s'ouvre pas, et il y a fort à parier qu'elle ne s'ouvrira pas, malgré toutes les tentatives de l'Enodril. Au début, Natsume croit à une blague. Ce n'est pas celle qu'il fait d'ordinaire, mais c'est sans doute plus plaisant à imaginer que l'idée qu'ils sont véritablement coincés ici. Une idée qui lui noue le ventre sans même qu'il ne s'en rende compte. C'est bientôt au tour de sa gorge de se serrer, juste au moment où une sensation froide traverse son corps. Natsume ne peut pas vraiment oublier sa claustrophobie, et elle se réveille brutalement, pile au moment où le plus âgé se perd dans des jurons.

Il n'attend pas longtemps. Bien vite, il s'en va fouiller ses poches pour sortir son portable, prenant bien garde à jeter un œil à son sac qui est toujours rempli, mais constate avec rapidité que la batterie de l'appareil est vide. Forcément, quand l'on passe son temps dessus pour oublier le cours de sport... Mais cette constatation banale, pourtant, lui fait l'effet d'une claque. Sans surprises, c'est donc plutôt mal qu'il prend la nouvelle. Ses doigts tremblotent un peu et il pâlit, retenant comme il le peut la panique qui vient lui prendre aux tripes. Les dents serrées, il ne cache pas son énervement.

« Mais c'est pas vrai ! »

Journée de merde. Semaine de merde.
Il est plutôt rapide à saisir son inhalateur, dès lors que sa cage thoracique se met à se compresser, et qu'il sent une douleur glacée piquer dans ses poumons. Sa respiration s'est hachée, devenue irrégulière. Il doit forcer le médicament dans sa bouche pour qu'il tienne, et ainsi calmer les quelques exhalations aiguës qui lui échappent malgré lui. C'est pénible. Un peu douloureux, aussi, mais il ne peut pas faire grand chose de plus, hormis peut-être s'accrocher à son inhalateur comme à une bouée de sauvetage.
Quelques secondes passent. De très, très longues secondes. Sa respiration n'est toujours pas régulière, et il y a fort à parier qu'elle ne le sera pas tout de suite, mais il peut vivre avec. Plus, en tous cas, que le fait de devoir supporter de rester avec son « camarade », surtout dans cette ambiance tendue. Et au fond, tout ça, maintenant qu'il y pense, cela lui tire juste un rictus sec et désabusé, jaune, fatigué. Alors, peut-être par volonté de se défouler, il laisse son regard se poser sur le plus âgé, la voix dégoulinante d'une amertume non dissimulée.

« Tiens, c'est le karma. Coincé avec le type que tu détestes le plus, si c'est pas hilarant ! »

Eh bien oui. C'est drôle, parce que si ce n'est pas drôle, c'est triste, et Natsume n'a pas envie de croire que c'est autre chose qu'une bonne blague bien drôle dont il se gaussera avec Helmut en sortant. Il n'a pas envie de penser à la boule dans sa poitrine, ou au désir grandissant de disparaître bien loin d'ici qui monte dans sa tête. Alors à la place, il ricane, un peu jaunement, et s'adosse au mur, gardant un œil ouvert vers son interlocuteur.

« Je suppose qu'il n'y a pas d'autres moyen de sortir ? »

Il espérait vraiment que ce soit le cas. L'autre connaissait mieux les lieux que lui, après tout ; toutefois, son instinct lui faisait déjà redouter que ce ne serait absolument pas le cas.


Dernière édition par Segnif le Jeu 17 Jan - 2:03, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeJeu 17 Jan - 0:41

Génial, manquait plus que ça...
Pas que dans d'autres circonstances ça ne l'aurait pas dérangé, mais... Mais si, dans d'autres circonstances, ça ne l'aurait pas dérangé. Ou moins dérangé, du moins. Là c'était juste pénible de rester avec lui avec cette tension qui planait entre eux et qui n'avait jamais été si froide. Et douloureuse. Les coups qu'il donnait à la porte semblaient atteindre directement sa poitrine. C'était très loin d'être agréable. Mais à ce rythme, que pouvait-il y faire, désormais ? Il fallait de toute évidence attendre. Même le téléphone du cadet était en panne de batterie, alors il ne fallait pas trop compter là-dessus pour appeler de l'aide. Celui du plus âgé essaya avec le sien, mais il n'y avait même pas de réseau, ici. Alors l'Enodril poussa un soupir de frustration et de fatigue, avant de réitérer ses essais. Mais sans succès.

Le bruit que faisait Natsume arriva toutefois à détourner son attention, une lueur inquiète se promenant dans le regard alors qu'il reconnaissait le manège habituel du Shimomura quand il devait prendre son inhalateur. Une des rares choses avec lesquelles il n'avait jamais joué quand il avait découvert son importance auprès du japonais. C'était Elliott en outre qui lui en avait également parlé -lui-même atteint d'asthme- et qui l'avait prévenu sur certains points. Même qu'à la demande du concerné, le Donovan avait bien voulu lui expliquer quelques petits trucs à ce sujet.
Sa remarque le fit tiquer. Il ne lui répondit pas, cependant, bien que l'envie de le contredire, sur ce point, était plus forte qu'il ne l'aurait cru. Natsume pensait qu'il le détestait... Cela pouvait se comprendre, vu que l'aîné n'était pas si tendre, à son égard. Mais sans vouloir quand même se l'avouer, le plus grand eut un pincement au cœur. Non, il ne le détestait pas. C'était tout sauf de la haine, mais il avait encore du mal à mettre un mot dessus. Ou du moins, il était encore dans un profond déni interne.

« Il y a un conduit d'aération, mais... »

Il préféra changer de sujet aussitôt. En détournant le regard d'un air peu convaincu et optimiste, il pointa du doigt ledit conduit d'aération dont il connaissait l'existence. Seul problème : ce dernier était beaucoup trop petit pour que même l'asiatique, plus mince, puisse s'y faufiler. Samaël le désigna seulement pour montrer au hérissé où il voulait en venir. Puis, après un nouveau soupir, il se laissa lui-même glisser contre la porte.

« Plus qu'à atteindre que quelqu'un remarque notre absence, j'imagine... »

Il espérait que ça se ferait rapidement. Le malaise qu'il sentait au fond de lui n'était pas très plaisant à supporter. Alors il prit son mal en patience et se disait qu'il n'y avait de toute façon rien d'autre à faire que de prier pour qu'un de leurs camarades se rendent compte qu'ils mettent peut-être un peu trop de temps à arriver.
Un ange passa. Sam avait envie et avait pas envie de parler en même temps. Pourtant, le silence qui s'était installé allait rapidement devenir insoutenable, il le sentait. Du moins pour lui. Au bout de quelques minutes qui lui parurent comme des heures, Sam finit par pousser un léger soupir, avant de finalement reprendre la parole, un peu mollement, mais sans bégayer.

« Tu n'es pas le type que je déteste le plus. »

Clairement non. Et pourtant, il n'était pas ami avec tout le monde au lycée. Il aimait chercher la merde quand elle se présentait à lui, mais il était rarement celui qui déclenchait les bagarres.

« Je ne te déteste même pas. »

Il était incertain sur des tas de choses, mais quand il n'aimait pas quelqu'un, il le savait tout de suite. Des histoires de pressentiments et autres... Donc en voyant Natsume, il savait parfaitement qu'il pouvait éprouver à son égard des tas d'émotions, mais certainement pas de haine. Et une évidence lui apparut alors tout à coup alors qu'il y pensa.

« Je ne fais pas attention aux gens que je déteste. »

Cela expliquait en somme beaucoup de choses, quand il y songeait à présent, et il ne savait pas s'il devait en rire jaune ou être rassuré de se découvrir un peu plus chaque jour.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeJeu 17 Jan - 1:31


Un pauvre conduit d'aération. Un pauvre conduit dans lequel aucun d'entre eux ne pourrait se faufiler, même en étant aussi agile et souple qu'un chat. Autant dire, du coup, qu'ils n'étaient pas prêts de s'échapper par une voie autre que la porte, mais qu'au moins, ils n'étoufferaient pas. Ses poumons éreintés et fatigués s'en rassuraient en partie, et même si sa claustrophobie n'était clairement pas à son mieux, l'idée que la pièce ne soit pas entièrement fermée faisait son effet d'une manière ou d'une autre. Cela ne rendait pas sa peau moins pâle, mais c'était déjà ça.
Le silence allait probablement être tout ce qui allait les accompagner. Ou du moins, en partie, car le regard de Natsume continue de se balader entre son sac et la porte, rendu anxieux par une raison particulière au sujet de laquelle il ne préfère pas voir son « camarade » être mis au courant. Camarade qui, au moins, avait le mérite de se taire, ce qui était déjà pas mal et-...

Et non. Car dans le silence qui s'installe dans la pièce et vient s'imposer à eux, l'Enodril semble visiblement désireux de parler. Natsume n'a pas vraiment envie de l'écouter ; après tout, il est bien parti, tout à l'heure, alors il ne voit pas vraiment ce qu'il pourrait lui apprendre.
Toutefois, il doit avouer ressentir quelque chose ressemblant à de la surprise, et peut-être d'autre chose, lorsque l'autre prétend ne pas vraiment le détester. Pendant quelques secondes, ses sourcils se haussent sur le coup de la surprise et il ouvre un peu plus les yeux, une lueur de curiosité dans le regard. Non, ce n'est pas vraiment quelque chose auquel il s'attendait. Et ça ne fait pas vraiment sens, comparé à ce qu'il sait de son expérience. La suite non plus ne fait pas sens. Du moins, pas à ses yeux. Natsume, pourtant, est bien obligé d'avouer que ses propos remuent quelque chose dans son ventre, comme une espèce de sensation agréable mais pénible en même temps. Tout de suite, pourtant, son instinct le force à se faire l'idée la plus noircie possible. Non, rien à faire, ce ne peut pas être l'esquisse d'une trace de gentillesse à son encontre ; l'asiatique ravale son amertume et se dit qu'au fond, ce ne doit être qu'une considération rabaissante de plus. Avoir de l'espoir ne serait rien d'autre que douloureux, alors autant le tuer dans l'oeuf dès que possible.

« Oh, c'est vrai, le mépris, c'est autre chose. Merci pour votre attention, mon bon seigneur. »

C'est bien, des fois, le sarcasme. C'est comme une bulle de protection, rude et ferme, qui évite de faire l'incroyable d'erreur d'avoir l'air accessible ou susceptible ; du moins, à ses yeux qui ne connaissent pas grand chose d'autre pour le moment. Une bulle dans laquelle il veut bien s'enfermer si cela le soulage, comme maintenant, alors qu'il glisse contre le mur, rapprochant ses genoux de son torse, et gardant un œil sur son sac. Un sac qui est vide ; et c'est à ce moment précis que Natsume panique, ouvrant bien grand les yeux, la voix plus stridente qu'il ne l'aurait aimé.

« … V-vani ! »

L'appelation lui est sortie toute seule, au moment même où il jette un regard circulaire dans la pièce. Il ne tarde pas à trouver ce qu'il veut : la silhouette d'un petit lapin bélier nain brun, perché sur ses deux pattes, au beau milieu de la pièce. L'animal sera sorti du sac malgré lui, et malgré toutes les tentatives de Natsume pour éviter que le fait qu'il ne l'emmène au lycée ne soit révélé. Pris d'une soudaine panique, le Shimomura s'en rapproche, ignorant que de par ce fait qu'il n'est plus qu'à un ou deux pas de l'autre lycéen, l'air inquiet. Vanitas semble calme, pour l'instant, profitant des caresses de son propriétaire. Ledit propriétaire n'oublie pas qu'ils ne sont pas seuls, toutefois, et il relève bien vite la tête, le regard mauvais malgré son appréhension grandissante.

« S-si tu le racontes à qui que ce soit... ! »

La menace reste coincée dans sa gorge. Que pourrait-il faire, en réalité, hormis peut-être cesser d'emmener le lapidé, et même renoncer à se venger d'une forme de dénonciation venant de l'autre, puisque l'idée d'angoisser sa mère avec une colle ne lui était pas supportable ? Non, rien du tout. Il imagine juste durant quelques secondes le fait de devoir forcer l'animal à rester enfermé dans une cage tout seul toute la journée, et ne peut pas s'empêcher de ressentir une compression dans la poitrine. Définitivement, cela ne lui plairait pas.
Pourtant, le petit animal semble curieux. En même temps, dans le sac, il s'ennuie ; sans doute est-ce pour ça qu'il s'échappe aisément de la poigne molle de son propriétaire pour aller grimper sur le genou de l'autre individu, interrogé.
Natsume, de son côté, paraît sincèrement désireux de sauter de s'éclater la tête contre le mur, d'un coup. Hors de question d'aller le récupérer, mais en même temps, hors de question de le laisser là-bas ; un dilemme dans lequel son cerveau nerveux est un peu en train de se coincer les pieds, actuellement.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeVen 18 Jan - 2:05

Il espérait, quelque part, qu'il comprenne tout seul le message qu'il essayait de faire passer. Mais apparemment, cela n'eut pas l'effet escompté. Au contraire, même, on aurait dit le résultat inverse. C'est par un venin plus fort qu'il réagit, pensant probablement que le plus âgé se moquait de lui. Ce dernier, toutefois, légèrement surpris quand même d'entendre des propos aussi virulents alors qu'il essayait juste de lui dire ce qu'il ressentait vraiment. C'était toujours douloureux de le voir réagir aussi sèchement. Alors Samaël abandonna l'idée de le contredire et poussa un court soupir désabusé. À quoi bon, au final... Peut-être se faisait trop de mal à rester dans des illusions et des fantasmes qu'il avait parfois l'impression de pouvoir exaucer avec un peu d'effort de sa part. Mais si Natsume ne le croyait pas quand il était sincère, quand pourrait-il vraiment lui parler ?..

L'Enodril prit alors son mal en patience en attendant des secours pendant que le Shimomura... Paniquait vraisemblablement. Sam crut d'abord qu'il se mettait à parler en japonais. Le regard baissé au sol, il fallut qu'il entende des bruits sourds venant de son camarade pour qu'il relève finalement la tête, intrigué mais toujours un peu frustré aussi. Néanmoins, la vue d'une boule de poils brune eut le mérite d'attirer aussitôt toute son attention. Ses yeux devinrent ronds comme des soucoupes pour être sûr qu'il ne rêvait pas, mais non : un lapin était apparu comme par magie entre lui et le cadet. Curieux, oubliant un peu de sa peine, il scruta le lapin sans rien dire, observant seulement le hérisson s'approcher de l'animal pour lui faire des caresses. Apparemment, ils se connaissaient.
Le sportif eut tout d'abord du mal à comprendre le pseudo-menace de l'asiatique. Il dut se concentrer un peu pour recoller les morceaux et saisir que le lapin appartenait peut-être en fait à Natsume. Ceci expliquerait la familiarité de celui-ci avec la drôle de bête et surtout la présence de ladite bête en ces lieux peu communs pour son espèce.

« Eh bin, tu vas faire quoi ? Si je le dis à tout le monde, tu vas encore me sortir ton sarcasme ? »

Il n'avait plus envie de rire, ni de faire comme si ses mots ne l'atteignaient pas. Il lui jeta un regard sombre, probablement vexé aussi que l'autre ait pu le croire cafteur. Mais s'ils se connaissaient, ça se saurait. Et malgré ce que veut bien faire croire Samaël, il ne savait pas s'ils pouvaient vraiment dire qu'ils se connaissaient réellement. Difficile aussi pour le Shimomura alors que l'aîné passe son temps à faire le kéké pour prouver quelque chose à sa bande de potes immatures et pour attirer l'attention du porc-épic.
La seule vue du lapin suffit pourtant à lui faire penser temporairement à autre chose. En effet, il venait de se poser sur ses genoux et faisait bouger son petit museau pour renifler le brun aux cheveux lisses. La curiosité du rongeur parvint à faire apparaître un sourire tendre sur son visage, véritable exploit de la journée. Car Samaël, maintenant qu'il y songeait, ne souriait pas non plus beaucoup avec sincérité quand il était à l'école.

« Tu es vraiment mignon, toi. Pas comme ton propriétaire. »

Lentement, Sam approcha sa main pour voir s'il avait le droit de le toucher. Puis, voyant que Vani ne fuyait pas, il posa sa paume sur son pelage pour le caresser avec douceur. C'était soyeux et chaud sous ses doigts. Il adorait les animaux, en même temps, ce n'était pas une nouveauté. Il avait bien Windie, sa labrador, chez lui. Une gentille bêbête un peu trop énergique qui aimait bien faire des bêtises. Mais quand elle voulait, elle pouvait être très obéissante.

« J'm'en fiche que tu ramènes un lapin, moi. Mais ça n'a pas grand chose à faire ici. »

Il haussa les épaules pour bien montrer son indifférence. Il se disait juste que c'était bizarre qu'il amène tout à coup son animal au lycée alors que c'était bien le dernier endroit où il fallait ramener des bestioles.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeVen 18 Jan - 2:53


Natsume ne se sent pas mal. Non, très certainement pas. Si il se montre hostile, sarcastique et méchant, c'est parce que c'est mérité, voilà tout ; ou du moins, c'est ce qu'il se dit maintenant qu'il se rend compte qu'il n'a peut-être pas compris ce que voulait dire son interlocuteur. Car la réaction mauvaise de ce dernier, d'un coup, le surprend. Les sourcils haussés, une expression étonnée, il fixe le plus vieux en clignant des yeux, ravalant sa salive alors qu'il se rend compte que le regard sombre que lui lance ce dernier comprime quelque chose dans sa poitrine. Probablement qu'en temps normal, il aurait pu trouver une réplique, mais sur le coup, il est comme choqué. Et peiné, aussi, sans qu'il ne saisisse pourquoi ; n'était-il pas le premier à dresser des murs et à se montrer hostile, tiens ? La réalisation lui fait garder le silence, se sentant d'un coup étrangement ridicule et étrange. Son regard s'enfuit piteusement, ne préférant plus croiser celui du plus vieux, et il peine à savoir que faire, apeuré maintenant qu'il ne saisit plus ce qui se passe.
Mais... Mais tu te moquais, comme d'habitude, non... ?
C'est vieux comme le monde, après tout. Samaël se moque toujours de lui, d'une manière ou d'une autre, ou du moins c'est ce qu'il a fini par intégrer dans son cerveau à force, pour éviter de se faire un jour de faux espoirs quant à même une simple amicalité entre eux. Pourquoi il pouvait bien en avoir, ça, c'était une autre question à laquelle il n'avait pas du tout envie de réfléchir, et qui explique sans doute la raison de sa réticence à se questionner davantage sur les raisons de sa réaction. Pourtant, les graines sont plantées. Il n'en a aucune envie, mais c'est un fait.

Le voilà qui reste là, incapable de savoir ce qu'il est supposé faire, et violemment crispé, interdit. Il lui faut se rappeler de la présence de son propre lapidé pour qu'il revienne plus ou moins à la réalité, fronçant les sourcils en observant le manège de son camarade auprès de Vanitas. La confusion s'écrit pleinement sur son visage, car la fatigue émotionnelle commence à avoir raison de ses expressions neutres défensives, quand il remarque le comportement relativement doux et même tendre de ce dernier auprès de l'animal. Imaginer que son camarade soit capable d'agir ainsi était quelque peu hors de portée, et il ne retient pas son étonnement en haussant les sourcils. Pour la peine, il ne réagit même pas à la moquerie de ce dernier (« comme si il s'en fichait, qu'il le trouve mignon » dirait-il certainement avec un nez qui pousse), plus concentré sur ses gestes et les réponses de Vanitas. Le lapin ne semble pas méfiant, ou agressif, ce qui étonne tout particulièrement le cadet, sachant très bien que le petit animal est relativement craintif, d'ordinaire. Sans qu'il ne le remarque ou s'en rende compte, la vision le détend  juste un peu, et fait s'adoucir ses traits. Généralement, Natsume tend à faire confiance en ceux qui se montrent relativement gentils avec les animaux. Ici, c'est compliqué. C'est compliqué, car une partie de lui s'interroge, et une autre refuse même de considérer l'existence de la question qui se forme dans sa tête.

Et probablement que cette partie-là va encore garder un peu d'avance. La remarque de Samaël lui fait un peu relever la tête, même si son regard reste fixé sur le lapidé pour s'assurer que rien ne lui arrive. Il ne répond pas tout de suite, se demandant même si cela sert de répondre, après tout ; vu le comportement actuel de l'autre, est-ce que ce serait même utile ? Pourtant, les mots lui échappent malgré lui.

« J'ai pas le choix. Il sera tout seul, sinon. Et quand il est tout seul, il est triste. »

Les traits du Shimomura s'assombrissent très légèrement. Depuis que Miyu n'est plus vraiment là, et que Nagisa est partie, il n'y a plus personne d'autre que lui pour s'occuper du lapin et le sortir de temps à autre. Le laisser dehors en permanence était hors de question ; même si Hayato ne lui aurait jamais rien fait, un accident était vite arrivé, et Natsume n'aurait pas pu le supporter. Toutefois, les lapins sont des animaux qui ne supportent ni l'enfermement, ni la solitude prolongée, sans contact, alors il était déjà arrivé qu'en rentrant des cours, le jeune homme retrouve l'animal dans un état de stress intense, ou de quasi amorphie. Depuis, c'est plus fort que lui, il emmène le lapin au lycée au cours des très longues journées, même si c'est dangereux. Après tout, ne rien faire serait pire, et quelques paroles lui échappent d'un ton plus faible, sans qu'il ne le remarque.

« J'veux pas qu'il soit triste. »

Après tout, si il n'était même capable de s'occuper de ses propres animaux, à quoi était-il bon, à ce stade... ? Sa mine s'est rabougrie, et il met quelques secondes à se rendre compte que cette expression morose sur son visage n'a rien à faire là. Il se reprend comme possible, essayant de dissimuler cet instant d'honnêteté qui lui a échappé par une explication plus logique, plus solide, plus neutre.

« Ou qu'on lui fasse du mal. J'men fiche quand on abîme mes affaires, mais je veux pas que y'en ait qui essaient. »

Natsume ne se serait jamais attendu à ce que l'autre fasse ça. L'opinion qu'il a de lui n'est pas si mauvaise. Certaines personnes, en revanche, c'est une autre affaire. Il garde assez bien en mémoire les occasions où il avait retrouvé sa trousse vidée et ses stylos cassés, ou les quelques bagarres de bizutage dont il ne sortait à peu près indemne (enfin, avec un bel hématome mais tout de même) que grâce à sa hargne. Lui-même, il s'en fiche. Le lapin, en revanche, c'est autre chose.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeVen 18 Jan - 21:55

Il mentirait très certainement s'il disait qu'il n'aimerait pas avoir le lapin plus grand entre ses doigts plutôt que la petite bête poilue. Même si ce dernier était vraiment adorable. Jamais toutefois il n'avouerait qu'il trouvait le Shimomura à son goût, puisqu'il voulait encore se conforter dans le déni. C'était toujours plus rassurant et il pouvait faire mourir ses maigres espoirs à petits feux en attendant que ça disparaisse progressivement, même si ça commençait à faire un moment, là, qu'il patientait. Mais plus important toutefois : le ton du cadet s'était tout à coup terni. Il parlait de son lapin avec une affection claire, dévoilant un côté sensible qu'il ne montrait que très rarement. Sans doute avait-il peur de se faire moquer de nouveau, pensa tout à coup l'Enodril. Son air attristé quand il parla de son animal se refléta sur le visage de Sam qui afficha aussitôt une expression peinée. Il refusait encore de réfléchir sérieusement sur les sentiments qu'il éprouvait pour Natsume mais il savait une chose : il détestait voir l'asiatique ainsi. Il pouvait également tout à fait comprendre ce que pouvait ressentir le plus jeune. S'il arrivait quelque chose à sa labrador, il serait très malheureux. Jamais d'ailleurs lui-même n'oserait penser faire du mal à un être vivant, encore moins un qui appartienne au japonais. Faut dire que jamais non plus Sam n'avait envisagé de blesser Natsume intentionnellement d'une manière ou d'autre, et il n'en avait pas du tout envie.
Son regard se reporta sur Vanitas qu'il n'avait pas arrêté de caresser. Il trouvait ça apaisant. Le rongeur ne bougeait pas du tout, d'ailleurs, il était assez calme.

« Alors fais en sorte qu'il ne se balade plus n'importe où, sinon il va lui arriver des malheurs. À toi aussi, d'ailleurs. »

Ce n'était pas une remarque négative. Il le mettait juste en garde, autant pour son animal que pour lui-même. Sam désormais ne voudrait pas que quelque chose de grave arrive à la bestiole, mais il souffrirait de savoir le hérisson en danger. L'Enodril connaissait suffisamment l'administration de l'école pour savoir ce qui arriverait s'ils découvraient le lapin au détour d'un couloir de l'établissement.
Lentement, en gardant délicatement Vani contre lui, le brun aux cheveux lisses se releva et s'approcha du nerd pour lui tendre -sans le brusquer- la boule de poils aux grandes oreilles.

« Et prends en soin. Il a l'air adorable, ce serait dommage que la cantinière le découvre et le passe à la marmitte. »

Car elle en serait bien capable, se dit l'Enodril, avec une pointe d'humour. La vue du matheux avec Vanitas était néanmoins particulière. Elle lui donnait un sourire léger mais affectueux au visage, qui lui faisait poser néanmoins quelques questions.

« Outre le fait que t'aime les animaux... T'as l'air beaucoup attaché à ce lapin. En-Enfin, je veux dire... »

En soit, rien d'anormal. Quand on adoptait un animal, on y était naturellement très attaché (à part si on était un connard parce qu'aux yeux de Sam, y'a que les connards qui prennent un animal pour lâchement l'abandonner par la suite). Mais à la façon dont Natsume en parlait, l'aîné avait l'impression étrange qu'il y avait quelque chose de plus personnel dans ce qu'il lui racontait. Inconsciemment, depuis quelques minutes, toutes envies de se moquer faussement de lui comme il le faisait d'habitude étaient parties en fumée. Un fait peu commun entre les deux mais qui, finalement, n'était peut-être pas si bizarre quand on considérait qu'ils ne passaient jamais vraiment de temps seuls tous les deux.
Il hésita cependant quelques secondes avant de finalement oser poser la question.

« … Toi aussi, tu te sens seul parfois ? »

Au fond, sans doute était-il illégitime de demander alors qu'il était le premier à l'embêter dès qu'il en avait l'occasion. Mais malgré le comportement qu'il montrait en public, il s'inquiétait réellement pour lui.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeSam 19 Jan - 1:08


On lui avait souvent dit qu'il était un peu ridicule, à s'attacher d'une manière particulièrement intense aux animaux. Et en réalité, ce n'était pas juste aux animaux ; mais ça, c'était quelque chose  qu'il se niait en permanence, car c'était plus dangereux. Le Shimomura ne s'attend pas à grand chose, mais il doit admettre qu'il est pris par surprise devant la relative neutralité de l'autre, voir une forme quelconque de... Il ne sait pas trop quoi, à vrai dire. C'est compliqué pour lui, de comprendre, et surtout son interlocuteur, visiblement, alors peut-être vaut-il mieux qu'il se taise, parfois.
Toujours est-il qu'il le fixe avec une certaine perplexité, l'oeil curieux mais critique, ne sachant pas vraiment quoi faire de son avertissement. Si il le laisse s'approcher, quoique ses muscles se tendent par réflexe et qu'il le regarde toujours avec une certaine méfiance, son expression reste neutre alors qu'il récupère le lapidé avec toute la délicatesse possible. Au moins, il n'a pas trop mauvais goût en terme d'animaux, même si son humour reste à revoir ; malgré ce qu'il aimerait en penser, toutefois, le Shimomura se surprend à devoir réprimer la très légère inclinaison de ses lèvres qui aurait suivi sa plaisanterie. Caresser le crâne du rongeur en pensant à autre chose était une très bonne façon de se concentrer sur autre chose, notamment.

Pourtant, voilà que l'autre continue de parler, ce qui l'étonne un peu. Malgré tout, et parce que Natsume est incapable de ne pas être curieux (quand on vous dit qu'il était le genre de gosse à mettre ses doigts dans la prise car il veut voir ce qui arrive et si l'on peut se transformer en super-héros comme ça), il relève le regard, attentif. Si sa remarque lui fait cligner des yeux, sa question a le mérite de véritablement le prendre de court.
Pendant une seconde, il envisage une sorte de piège. Parce que oui, généralement, quand on lui parlait de ça, c'était pour lui dire que c'était quand même drôle, de voir qu'il n'avait pas de potes. Tendu, il aurait probablement été capable de sortir une phrase acide si il ne s'était pas rendu compte que ce n'était peut-être pas le cas. Natsume n'est pas sûr de savoir ce que son interlocuteur attend comme réponse, et de ce fait, le voilà en train de le dévisager avec une telle insistance que c'en est presque gênant. Parce que oui, on lui a souvent dit qu'il était assez impoli quand il faisait ça, mais ça ne l'a jamais empêché de continuer, comme maintenant.

Quelques secondes passent. Son regard se dévie finalement, et, restant dans la position assise où il se trouve, il hésite. C'est un peu bizarre à ses yeux, comme question, et le Shimomura craint d'être ridiculisé si il en vient à exprimer quelque chose de trop personnel, alors quand il répond, c'est avec une certaine indécision.

« Je... Je sais pas. »

Et pour le coup, Natsume ne ment pas. Il ne sait pas vraiment ce que ce serait, que de se sentir seul, puisqu'il n'a jamais mis ces mots-là sur quelque chose qu'il aurait pu ressentir. Oh, il n'est pas idiot au point d'ignorer que ce qu'il ressent lorsqu'il passe des jours entiers à entendre le bruit de sa propre respiration dans l'appartement qu'il occupe par lui-même doit probablement s'en rapprocher. Toutefois, c'est autre chose que de le dire, et sans qu'il ne sache pourquoi, cela le met mal à l'aise que de l'avouer. Ce serait peut-être assumer qu'il y a quelque chose qui cloche, dans sa vie, aussi, et ce n'est pas une hypothèse qui lui fait particulièrement plaisir. Alors il nie, haussant les épaules pour mimer l'indifférence, même si son regard se fait fuyant.

« J'suis pas seul, en vrai, j'ai.... J'ai Vani, mon chat, et mes reptiles, à la maison. »

Et c'est tout. Il aurait pu parler de sa mère, mais cela aurait été d'une telle malhonnêteté qu'il ne se serait pas permis de le faire. Malgré tout, l'énonciation doit bien lui faire se rendre compte que sa phrase sonne assez mal, puisque, après avoir gigoté sous le coup du malaise et avoir rapproché ses genoux de son corps, car le voilà qui reprend la parole d'un ton timoré.

« Puis c'est pas pareil, je suis pas un animal. Vani a besoin que je sois là, sinon il sera malade, c'est différent. »

Bien évidemment, que ça l'est, n'est-ce pas ? Au bout d'un moment, il finira bien par s'en convaincre.
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MessageSujet: Re: caca teen-edge à deux   caca teen-edge à deux Icon_minitimeSam 19 Jan - 3:00

Son cœur se serra. Pour lui, 'je ne sais pas', ça équivalait davantage à 'non' que 'oui', dans la mesure où s'il était vraiment persuadé de ne pas connaître la solitude, alors il n'aurait aucun problème à le dire. Surtout qu'il ne fit mention que d'animaux, alors que Sam était pourtant au courant que Natsume vivait avec sa mère (par l'intermédiaire de son géniteur, qui est ami avec Miyu depuis l'emménagement des Shimomura ici). Etait-elle si absente pour qu'il oublie volontairement de ne pas y faire allusion ? L'Enodril s'interrogeait. Il fallait dire que le comportement du plus jeune ne l'encourageait à se dire que Natsume n'avait aucun problème à ce niveau. Ce n'étaient pas les affaires de l'aîné, mais il contenait difficilement dans sa poitrine un petit pincement. Sa façon qu'il avait de détourner le regard allait en plus de pair avec celle qu'il avait de détourner sa réponse. L'asiatique était pourtant loin d'être bête et naïf. Il ne pouvait cacher que ce sujet était peut-être tabou à ses yeux, car son expression et le choix de ses mots le trahissaient assez pour que Samaël comprenne.

« 'Ce n'est pas pareil...' »

Bizarrement, il avait du mal à y croire, et se mit à dévisager à son tour son interlocuteur, les sourcils froncés, sceptique.

« En es-tu vraiment sûr ?.. »

Il pensait qu'il ne lui disait pas toute la vérité. Cela paraissait trop évident, quelque part. Ce n'était pas que les animaux ne pouvaient pas combler de vide, mais il était très difficile de nier qu'une présence humain n'était pas nécessaire pour certains. C'est mignon, un chat par-ci, un lapin par-là... Mais ça ne remplace pas pour autant un bipède de leur espèce. Pour autant, Samaël n'assista pas plus dessus et s'éloigna pour se rapprocher de la porte. Observant cette dernière, il essaya de nouveau de l'ouvrir, usant de davantage de force que précédemment. Il marqua une pause pour souffler un coup et attendit quelques secondes avant de reprendre la parole pour aborder un autre sujet.

« L'autre soir, je croyais... Je croyais que... »

Il poussa un léger soupir.

« Que quelqu'un te voulait du mal, ou essayait de te mettre des trucs louches dans ton verre. »

Evidemment, dit comme ça, ça paraissait stupide. Sans doute que ça l'était, d'ailleurs, quand il y repensait. Cela n'avait pas justifié qu'il se mette à s'approcher pour s'emporter de la sorte. En effet, puisque Natsume était accompagné à la soirée de Lionel par une personne qu'il ne connaissait pas, il pensait que c'était un inconnu qui essayait d'attirer le Shimomura par un moyen quelconque. Le truc de la drogue dans le verre, il l'avait vu de nombreuses fois à la télé. 'C'est que ça doit arriver en vrai', s'était-il dit. Et si ce n'était pas faux, en un sens, ça n'empêchait pas qu'il s'était au final attaqué à un innocent qui se trouvait juste être un des amis du scientifique. Mauvaise pioche, donc.
Il utilisa son épaule pour frapper de nouveau contre la porte, espérant arriver à faire céder la serrure ou au moins attirer l'attention d'une personne à l'extérieur sur eux.

« Ironique, pour quelqu'un qui est toujours là pour t'emmerder, pas vrai ?.. »

Car c'est sans doute ce que tu dois penser, se dit le sportif. Qu'il était illogique, après toutes leurs péripéties, que l'Enodril se mette tout à coup à vouloir le défendre. Et pourtant... Ce n'était là qu'un de ses nombreux désirs inavouables, et auxquels il pensait bien plus souvent qu'il ne laissait paraître.
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