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 Mir(UA)r edge

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Samalo
Smile my boy, it's sunrise
Samalo


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MessageSujet: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeSam 16 Mar - 1:09


/!\ Je préviens juste que les posts qui sont suivre vont peut-être être malaisants et que Sam est un manipulateur de merde /!\

Le ciel est bleu. Les oiseaux chantent. Le soleil se lève. Les nuages flottent paisiblement. Le matin est là. D'un regard serein, le jeune Maître Dresseur regarde la vie grouiller en bas depuis sa fenêtre de sa (trop) chic résidence qui lui appartient depuis qu'il a rejoint son poste à la Compétition. Il voit le monde se réveiller doucement. Son monde pense-t-il parfois dans des élans de possessivité, même s'il doit le partager avec cet alcoolo de Zingaro. Car possessif, il l'est. Autant que capricieux, hypocrite et menteur. Rien à voir pour une fois d'ailleurs avec la façon dont il est arrivé à un tel stade. Il se trouve à une fonction aussi haute grâce à ses capacités en matière de combat, selon lui, et rien d'autre. S'il est vrai que son équipe de Pokémon fait des jaloux, les autres Elites ne sont pas en reste. Il aime bien en profiter toutefois pour rappeler qu'il a du pouvoir de par son seul titre. Cela ne marche pas sur tous, mais la majorité est suffisamment dupe pour y croire. Il faut dire qu'il n'est pas seulement puissant. Sur les écrans où il apparaît au sein des villes et dans les foyers, son sourire se fait lumineux, doux, mimant une sincérité absente. Et c'est juste ce qu'il faut pour convaincre qu'il agit pour le bien des autres, comme il aime à le dire et même à le répéter.

Le bien des autres, parlons-en. Aujourd'hui est un jour particulier. La chasse a été bonne, alors Samaël Enodril tend à être généreux ; c'est dans sa nature, après tout, dirait-il. En effet, une certaine satisfaction présente fait naître une expression paisible et aimable sur le visage du brun. Faust est un excellent élément, à n'en point douter ; c'est même son meilleur. Pourtant, et son cadet trouve ça regrettable, mais ce n'est pas lui qui a ramené le fugitif qu'il cherchait désespérément malgré la poursuite longue et incessante qui opposa le Donovan et sa cible. Cible qu'il avait pourtant gardé auprès de lui en ne cessant de le dorloter, mais le hérisson hargneux n'était pas encore prêt à recevoir et accepter son affection, visiblement. Cela ne fait rien ; il réessayera. Encore et encore, jusqu'à ce qu'il cède. Parce qu'il finira par céder. Sam en est persuadé. Pourquoi se démener pour une seule personne dans le lot alors qu'ils sont nombreux, pourrait-on se demander. 'Ce serait quand même dommage de ne pas profiter d'une telle intelligence', clame l'Enodril. Il ne veut pas avouer qu'une réelle appréciation, même infime, serait en grande partie la cause. Utiliser l'excuse du cerveau brillant et pratique l'arrange bien, pour le coup, même s'il n'espère pas que certaines personnes proches de lui comme Faust ne comprenne pas ce qu'il tente de se cacher à lui-même.

C'est un bruit qui, finalement, perturbe le silence dans lequel l'étage était plongé depuis au moins trois bonnes heures que Samaël s'était réveillé. Nul besoin de deviner son origine : ils ne sont que deux dans l'appartement et le second protagoniste était, jusqu'à présent, endormi. Par des pas furtifs mais silencieux, le dresseur se dirige dans la cuisine pour y prendre un plateau garni et se glisse ensuite dans la chambre à coucher la plus grande : celle, officiellement, du Maître actuel. Il l'a laissé volontiers à son 'ami' pour la nuit afin qu'il se repose. Ou plutôt qu'il se remette du puissant somnifère auquel il avait eu droit. À sa grande surprise, c'est Nagisa qui s'est chargé d'endormir son petit frère pour le ramener à Sam. Une seule promesse en échange de ce service calculateur et affreux pour sa victime : ne pas tuer le plus jeune des Shimomura. Evidemment, il ne l'a pas précisé à sa complice Milicienne, mais jamais ça ne lui viendrait à l'esprit. Après tout, Sam ne déteste pas Natsume. Il fut même son professeur particulier de mathématiques avant qu'il n'accède au poste de Maître et qu'il se mette à avoir une telle folie des grandeurs. De là était née un début d'affection pour lui qui s'était révélé réciproque jusqu'au jour où les masques sont tombés. Un coup dur évident pour celui qui se fait appeler Invi, mais qui n'a jamais empêché Sirius d'aller le chercher pour le ramener auprès de lui. Chose faite dans un premier temps il y a quelques mois avant qu'il ne s'échappe et qu'il soit retrouvé là, la veille, après des semaines et des semaines de recherches.
Lentement, Samaël s'approche du lit avant de déposer son plateau et de s'asseoir sur le bord, portant sur l'anarchiste un regard bienveillant et un sourire si sucré que ses lèvres pourraient goûter l'érable.

« Tu te réveilles enfin ?.. »

Question rhétorique, puisqu'il voit bien que l'autre a du mal à sortir de son sommeil qui fut, sans nul doute, très lourd vu la dose à laquelle il a eu droit. L'aîné ne se permet pas encore de gestes à son encontre. Il sait qu'un contact physique serait une mauvaise idée. Alors il le laisse quitter tranquillement les bras de Morphée. Bientôt, le lapin se mettra probablement à le haïr de nouveau, surtout pour l'avoir ramené de force en cet endroit où il a passé sûrement trop de temps déjà.

« Tes blessures ont été pansées. Tu as faim ? Il y a un petit-déjeuner rien que pour toi. »

Quand on est riche et qu'on a du pouvoir, on peut s'entourer de professionnels compétents. Alors bien sûr, quand les Elites doivent faire appel à un médecin, ils peuvent se permettre d'en choisir un bon. Pour le Maître, ça devait être le meilleur. Alors il a appelé le meilleur et l'a chargé de s'occuper délicatement de l'asiatique pour que ses plaies soient soignées. Jamais toutefois sans l'œil avisé de l'Enodril qui surveilla bien que le patient n'était pas touché de trop près et que les opérations se déroulaient bien. Mais lorsqu'on sait de quoi sont capable dans l'ombre ceux qui dirigent la Ligue, on évite généralement de ne pas les mettre en colère.
Il ne le désigne pas tout de suite, mais une délicieuse odeur de café et de viennoiseries chaudes a commencé à envahir la chambre progressivement. Un menu concocté par son larbin-euh son Champion Coordinateur de Baguin favori qui lui sert de cuisinier et d'un peu d'homme à tout faire par moment. Il pourrait engager des spécialistes dans le domaine des tâches ménagères, mais si ça lui arrive de le faire, il préfère placer autour de lui des personnes de confiance. Alois n'est pas très malin mais il sait se servir de ses dix doigts et c'est tout ce qui lui est demandé ; de plus, ce qui change tout, c'est qu'il a eu un entraînement militaire poussé au cas où quelqu'un ou quelque chose voudrait s'en prendre au Maître Dresseur. Il n'y a éventuellement que pour deux ou trois domaines qu'il est aidé par Emilio Rainbow, mais au moins, les blondins sont dociles.

« Il paraît que tu étais en manque de médicaments, aussi. Je t'ai repris les stocks que tu n'avais plus, ainsi qu'un nouvel inhalateur. C'est bien la marque que tu prends, non ? »

Nouvelle question rhétorique. En soit, il n'a pas besoin de confirmation. Il sait que ce sont ceux-là qu'il utilise. Il n'a pas monté un dossier quasi-complet au nom du Shimomura pour rien, après tout. Ces efforts ont été peu simples à trouver, mais ils valaient largement la peine. Ce n'est pas tout le monde qui peut mettre la main dessus, mais évidemment, Sam ne se considère pas comme tout le monde. Sur la deuxième table de nuit -puisque la première est occupée par le plateau de nourritures-, des médicaments aux propriétés diverses ont été disposés soigneusement. Pour suivre le geste à la parole, il prend simplement une boîte d'anti-dépresseurs quelconque et l'agite un petit peu devant le cadet pour prouver qu'elle n'est pas vide.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeSam 16 Mar - 23:55




/!\ Full fucked up incoming, manipulation émotionnelle et tout le trala, donc vala, on fait gaffe :V

« Vivi, t'es sûr que... ? »

Ava l'avait regardé partir avec hésitation, mordant ses lèvres alors qu'il rajustait mécaniquement son masque et son manteau. À l'étonnement du plus grand, son partenaire n'avait pas commenté la nouvelle de son absence temporaire, restant étrangement silencieux jusqu'au moment où il l'avait vu s'approcher de la sortie de leur cachette. Il connaissait parfaitement la source de l'inquiétude du blanc ; il se souvenait assez bien de la manière dont Ava avait éclaté en pleurs lorsqu'il avait réussi à revenir il y a deux mois. Toutefois, il ne pouvait et ne voulait voir dans le mauvais pressentiment du juriste qu'une inquiétude déraisonnable ; son arrogance suffisait à éloigner tous ses doutes de son côté. Perplexe face à l'anxiété qui faisait trifouiller nerveusement les doigts de l'aîné, le cadet s'était contenté de lever les yeux au ciel, le début d'un rictus moqueur au coin des lèvres. Distraitement, il avait ébouriffé les cheveux de l'autre, l'air exceptionnellement tranquille, bien différent de son anxiété permanente.

« C'est ma sœur. Tout ira bien, commence pas à tourner parano pour moi. »

Avec du recul, ce n'était probablement pas la première fois qu'il aurait dû l'écouter. Dans le creux de sa bouche, il pouvait sentir le début d'une amertume qui avait le goût d'un mensonge.


« J'y peux rien, j'ai jamais pu piffer ta sale gueule. »

Il se souvenait avoir gloussé à ce moment-là. Un gloussement jaune, à moitié cassé, parce que franchement, il avait eu envie d'éclater de rire. La même envie d'éclater de rire qu'aurait quelqu'un réalisant l'absurdité totale de sa situation et, accessoirement, sa propre stupidité. Il n'avait pas eu le temps de s'épancher ; bien vite, ses membres avaient commencé à flageller et il se souvenait être tombé de tout son poids avant qu'il n'y ait plus que le noir. Au fond de sa tête, pourtant, était restée une envie profonde et irritante de rire.
En perspective, c'était probablement une mauvaise idée. Il n'aurait probablement pas dû se montrer aussi naïf et, comble de l'horreur, faire confiance à qui que ce soit alors qu'il connaissait bien la situation complexe dans laquelle il se trouvait. Son entrevue avec Méphisto était encore assez fraîche dans son esprit pour qu'il se rappelle que chacune de ses prises de risques pourrait se révéler être la dernière. Peut-être s'était-il montré trop arrogant, en réussissant à s'éloigner ; peut-être qu'au fond, il se disait que même si la situation se détériorait, il serait parfaitement capable de revenir.
C'est une idée sur laquelle, dès le moment où son nez parvient à reconnaître l'odeur caractérielle et bien trop familière de la pièce dans laquelle il se trouve, il a conscience qu'il va avoir du mal à s'appuyer.

Sa tête est lourde, très lourde. Pas que sa tête, à vrai dire ; tout son corps lui semble peser une tonne, et il sait bien que ce n'est absolument pas le cas, vu les remarques continues qu'Ava pouvaient lui faire sur son poids qui avait dégringolé depuis quelques semaines. Le goût amer logé dans sa gorge a vite fait de lui rappeler la raison de son état actuel. Ses muscles se crispent immédiatement. Aussi frit que soit son cerveau, il n'est pas complètement idiot. Lorsque son corps avait commencé à lâcher chez Nagisa, il avait déjà compris pourquoi. Le nombre de poisons qu'il a mémorisé lui avait vite permis d'identifier la raison de son trouble. Il n'a pas eu tort ; les effets secondaires sont exactement ceux auxquels il aurait pu s'attendre. La connexion entre ce qu'il perçoit et ce qu'il identifie est lente, ses membres lui semblent lacuniers en force et il est quasiment sûr de ne...
... Mes côtes ne me font plus mal... ?
Sa main passe distraitement sur les côtés de son flanc et ses sourcils se froncent. Bien sûr, il peut toujours sentir quelques picotements ici et là, mais vu au des bandages sur ses bras et sur sa taille, il n'a pas de mal à deviné que quelqu'un a dû les mettre là. Il n'a pas le souvenir de l'avoir fait lui-même ; et bien qu'il ait fait assez d'hallucinations durant ces derniers semaines, il est encore à peu près capable de garder les souvenirs de ses propres actions. Pour l'instant, du moins. Il est tout à fait conscient que sa perception du réel tend à se fausser, et c'est exactement pour ça qu'il avait tout fait pour s'échapper une première fois ; au moment même où il avait compris que quelque chose clochait dans sa tête, il avait redoublé d'efforts et attendu la moindre petite ouverture dans laquelle s'engouffrer. Il n'avait pas, après tout, tenté de se faire passer mort pour rien. Toujours est-il qu'étant donné les draps dans lesquels il s'est réveillé, tout cela s'était révélé inutile.

Non. Non, non, non ! Mais c'est pas vrai !
Les dents serrées, il serre les points en réalisant qu'il est de retour au point de départ. Frustré, il retient de peu l'envie d'envoyer quelque chose voler, mais il faudrait déjà pour ça que ses muscles acceptent de lui répondre complètement. Cette chambre, il la connaît bien, puisqu'il y a passé un certain temps déjà ; il espérait justement ne plus s'y retrouver, ne serait-ce que dans ses cauchemars. Une prison, qu'elle soit dorée ou non, reste une prison. C'est bien l'une des rares leçons de vie qu'il a tiré de son enfance.

Ses pensées sont encore en confusion totale lorsqu'il entend la porte s'ouvrir. Ses épaules se bloquent d'un coup lorsqu'une odeur lui arrive aux narines ; il sait très bien, généralement, ce qui en est la provenance. Durant un instant, il ne tourne pas la tête, comme si ignorer complètement le nouvel arrivant et faire comme si de rien n'était allait lui permettre de se réveiller d'une seconde à l'autre loin, très loin d'ici.
Pour autant, malgré tout, il se voit imposer la vision révulsante du visage et du sourire du responsable de situation, alors même qu'il sent encore les effets du poison dans son organisme. Non, très clairement, il n'avait plus envie de voir ses traits, car ils avaient déjà bien assez hanté ses terreurs nocturnes comme ça. Entendre sa voix irritante lui fait serrer les dents, au point où, si il ne se savait pas encore affaibli, il aurait probablement cédé à la colère qui bouillonnait dans son ventre pour lui sauter au visage et lui offrir son plus beau « cadeau de retrouvailles » possible (c'est-à-dire, son poing dans la tronche). Il ne trouve même pas d'intérêt à répondre à sa question, n'y percevant qu'une provocation aussi grossière qu'oubliable.

Par réflexe, il prend bien soin de s'éloigner au possible du côté du lit où s'est assis l'autre. Un frisson de dégoût passe dans son échine alors qu'il observe le comportement mielleux du dresseur ; non, clairement, on ne le reprendra pas à ressentir un semblant de positivité envers ce dernier. Il avait compris, dans un instant de lucidité salvateur et après un long temps de captivité, qu'il n'était pas normal qu'il se surprenne à échanger un rire, voir même quelque chose qui pourrait  s'apparenter à un semblant de sympathie pour la personne qui était totalement responsable de son absence de liberté. Maintenant, toutefois, il n'a pas grand autre choix que de l'écouter déblatérer ; même pas la peine de le provoquer pour qu'il finisse par lâcher et le tuer, puisqu'il avait déjà essayé plus d'une fois, sans succès. Samaël semble toutefois un peu trop apprécier l'idée de le garder en vie (enfin, pour le moment), ou du moins assez pour se « préoccuper » (comme on se préoccuperait d'un chat qu'on a mis en cage, à ses yeux) de sa santé et de son estomac vide. C'est plus ou moins ainsi qu'il comprend d'où vient le traitement auquel il a eu droit ; son regard se fait encore plus mauvais quand il saisit qu'il a été soigné sans jamais donner son consentement.
Je vais lui en coller une. Dès que mes jambes répondent, je lui refais sa tronche de gentil garçon, quitte à me faire bouffer par son Dracaufeu.

Il ne répond pas quant à son « attention » de lui avoir ramené de la nourriture. Malheureusement, il a l'habitude de ce genre de scène et il sait très bien qu'il ne sert à rien de refuser de se sustanter ; c'est toutefois toujours avec mépris qu'il jette un coup d’œil au plateau amené. C'est toutefois le second qui attire son attention et qui lui fait plisser les yeux, ne parvenant pas tout de suite à identifier les boîtes qui s'y trouvent. Il lui faut toutefois entendre les propos de l'aîné et sa question pour comprendre ce dont il s'agit ; un courant d'air chaud, qui est une autre poussée de colère, lui remonte dans les veines. L'idée de devoir se traiter avec quelque chose que l'autre lui a gracieusement laissé ne lui plaît nullement ; il se rappelle bien, toutefois, de ne plus avoir eu le choix, passé un moment. La rhétorique de sa question, couplée à la manière que le compéteux a d'agiter une boîte devant lui, sont la goutte d'eau qui lui fait cracher son ton le plus venimeux, le regard bouillant de colère et les sourcils froncés.

« Trop aimable. »

Oh, Natsume sait très bien que l'autre se fiche de son sarcasme. Ce n'est pas vraiment pour lui qu'il le fait, mais davantage pour éponger les blessures saillantes et douloureuses qui l'ont mené à cette situation. Oh, il y a l'erreur d'attention de sa part, mais dans tous les cas, cette accumulation de malchance le rend particulièrement amer. Parce que, des fois, quand vous venez à dix-huit ans dans un pays étranger pour faire vos études et oublier votre enfance inexistante (et, oh, votre famille malsaine, vos désordres psychiatriques, votre passage en prison à l'orée de l'adolescence, ce genre de choses) , l'une des rares personnes qui se soit intéressée à vous et qui vous ait accompagné finit emprisonnée pour ses convictions politiques. Et puis, d'autres fois, l'un des rares amis (enfin, Natsume dirait que ça n'a jamais été aussi loin, car tout de même, il ne se faisait pas d'amis, bien qu'il devait être l'un des seuls à qui il offrait de temps à autre le privilège de répondre au téléphone) que vous avez réussi à vous faire en plusieurs années de solitude et d'éloignement volontaire des autres par crainte de vous retrouver encore dans quelque chose de dangereux se révèle être une des personnes que vous méprisez le plus au monde, et pour de très bonnes raisons. Et, enfin, car jamais deux sans trois, votre propre sœur qui au passage doit vous haïr assez profondément, vous plante un couteau dans le dos en vous remettant bien gentiment au dit mégalo auquel vous essayiez justement d'échapper.
Alors, au bout d'un moment, il a fini par comprendre que la chance, ce n'était pas pour lui.

« Fous-toi les dans le cul, ça me donnera la paix. »

Son grognement est sifflé le plus virulemment possible. Les jambes rapprochées de sa poitrine, il considère son locuteur involontaire avec le coup d’œil le plus acerbe possible. En dépit de toute l'envie dont il regorge de lui renvoyer ses deux plateaux au visage (et Arceus seul sait qu'il hésite à chaque instant d'aller contre ses douleurs musculaires), il a toutefois bien conscience qu'il ne sait rien de la situation actuelle. Une donnée, qui, inévitablement, le dérange et le force, par la force de cette démangeaison mentale, à reprendre la parole, le ton froid et coupant comme un vieux rasoir.

« Épargne-moi ton miel. Qu'est-ce que je fous ici ? »

Il n'aime pas vraiment lui poser des questions ; cela implique qu'il attend une réponse, et attendre quoi que ce soit de l'autre n'est pas quelque chose qu'il apprécie. D'autant plus que la réponse pourrait bien être un total mensonge et il ne serait donc pas plus avancé. Toutefois, il n'a pas vraiment d'autre solution.
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Samalo
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeDim 17 Mar - 16:34


Il ne s'attendait pas à autre chose que son mépris évident, même s'il trouve ça véritablement regrettable. Sans comprendre pourquoi il s'acharne encore à le détester de cette manière malgré tout le bien qu'il lui a fait (de son point de vue), ce n'est pas pour ça qu'il arrêtera de le chouchouter. Natsume est perdu, après tout, c'est bien normal qu'il reste sur ses gardes. Il convient à l'Enodril de le ramener sur le droit chemin, mais ces choses-là prennent du temps et des efforts assez importants, car si les barrières du cadet ne sont pas indestructibles, elles sont toutefois très résistantes. Peu importe, pour le Maître Dresseur, qui ne le laissera pas s'en tirer si facilement. Il n'a pas encaisser pendant des mois sa haine pour ne rien en tirer à la fin. Il avait réussi à l'amadouer une fois il y a longtemps, rien ne l'empêchait de pouvoir recommencer, quand bien même la tâche se révèle un peu plus hardue qu'il ne pensait, il veut bien l'admettre.
Même pas un cillement devant sa vulgarité excessive. Elle était attendue au tournant, mais Sam n'est plus à ça près, avec lui. De la patience, il en a à revendre après tout. En reposant la boîte de comprimés qu'il tenait, son sourire s'efface mais il conserve son expression calme et imperturbable. Ses mains viennent remonter un peu a couverture du lit sur les jambes de son 'invité' comme s'il le bordait, de la même façon que les fois où, lors de sa première captivié, il venait jusqu'à sa chambre dans le but de le consoler quand Natsume faisait des cauchemars dont il était le seul responsable.

« La question serait plutôt : qu'est-ce tu faisais dehors ? »

En dépit de la fine intelligence qu'il possède, le brun aux cheveux lisses le trouve parfois bien stupide. Qui voudrait s'enfuir d'un paradis certes clos mais où on est servi comme un roi ? À ses yeux, le Shimomura devrait savoir ses privilèges : ce n'est pas pour tout le monde que Sirius se plie en quatre pour satisfaire quelqu'un. Il devrait le remercier de le traiter si bien plutôt que de lui offrir ce regard glacé et injuste.

« Tu devrais savoir que traîner à l'extérieur de cette manière n'amène rien de bon pour toi. »

S'il était adepte de la famine, de la maladie et des trahisons, libre à lui, mais l'aîné n'allait pas le laisser mourir pour si peu non plus. Ce chat hargneux est capricieux, mais c'est lui qui a été choisi parmi tous les autres. Ne pourrait-il pas se considérer comme un élu plutôt qu'une victime ? Quelle ingratitude...

« Cela t'amuse, de te faire pourchasser par un taré en étant épuisé avec des difficultés respiratoires ? »

Son interrogation pourrait presque être sincère. Non, vraiment, il se demanderait presque pour de vrai s'il trouve quelconque distraction dans les poursuites qui arrivent entre lui et Méphisto. Pas que Sam n'aurait pas aimé lui courir après lui-même pour avoir le plaisir de l'attraper dans ses filets, mais il n'avait guère le temps pour ça et son Conseille favori était bien meilleur en chasse que lui. Enfin... Disons plutôt que Faust sait les faire durer comme il faut alors que son supérieur aime aller droit au but.

« Qu'est-ce qui ne te plaisait pas, ici ? Tu as tout ce que tu veux. Du confort, de la nourriture, des médicaments... Et quelqu'un qui se préoccupe réellement de toi. »

Son ton se fait un peu plus implorant, comme s'il ne comprenait réellement pas comment marche le cerveau de l'autre. Il viendrait presque l'approcher de manière plus intime et physique mais ce serait naïf de croire que son geste serait bien accueilli et il n'en est pas à ce niveau. Ce qu'il sait, néanmoins, c'est qu'un manque d'attention auprès du plus jeune se fait cruellement ressentir et qu'il compte bien en profiter à son avantage.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeDim 17 Mar - 19:18


L'un des premiers problèmes d'une captivité, c'est que le seul interlocuteur que l'on est capable d'avoir est justement le principal responsable de notre situation. Natsume sait donc très bien qu'il est risqué de poser ses interrogations à quelqu'un qui a tout intérêt à déformer la réalité selon ses besoins. Pourtant, l'incertitude fait grimper son anxiété en flèche, déjà franchement insupportable depuis son réveil. C'est sans surprise donc qu'il esquisse un mouvement de recul lorsque l'autre décide de le « border » bien gentiment, désirant rester au plus loin possible de ce dernier. Son changement d'expression en le surprend pas. Natsume en a l'habitude ; il préfère même cela à sa tête joviale parfaitement hypocrite. Tout au plus plisse-t-il les yeux.
Voilà, ça, c'est ton expression honnête. Pourriture.

Devant sa question, il lève les yeux au ciel, ne voyant même pas l'intérêt d'y répondre. Pourquoi donc chercher à expliquer des évidences à quelqu'un qui qui ne pourrait jamais et n'essayerait jamais de comprendre ? Essayer de débattre à ce sujet n'avait aucun sens ; cela aurait équivalu, aux yeux de Natsume, à donner une quelconque légitimité à sa façon de voir les choses. Samaël peut bien se plaindre, tenter de se faire passer pour une victime ou chercher à la culpabiliser, mais cela sort par une toute autre oreille. Tout au plus a-t-il droit à un froncement de sourcils plus fort et un regard d'autant plus mauvais qu'il est bouillant de rancune.

« Comme si c'était à toi de décider ce que je fais de ma vie. »

Il siffle. Les doigts crispés autour de sa propre paume, les dents serrées, il voudrait presque lui offrir son plus beau coup de pied si il ne sentait pas des bourdonnements de douleur continuer à l'agiter de temps à autre. Non, il ne veut même pas écouter ce que raconte le Maître Dresseur. Ce ne sont que des propos qu'il a déjà entendu dans d'autres bouches que la sienne ; au moins, sa mère avait le mérite d'être une bonne personne, elle.
La suite le fait presque grogner sur place, comme une injure supplémentaire qu'il rêverait de lui faire manger sous la forme d'un grand coup de pied dans le visage. Peut-être bien que son nez serait cassé, tiens, ça serait même drôle ; une idée qui lui fait l'effet d'un relaxant suffisamment puissant pour l'empêcher de sauter à la gorge du plus âgé. Et Arceus seul sait pourtant que c'est tentant, surtout après sa question suivante qui met à bas ses efforts pour rester le plus indifférent et silencieux possible. Qu'il ramène sur le tapis ses problèmes respiratoires avait achevé de rendre son ton acide au possible.

« Fous-toi de ma gueule. C'est toi qui m'a mis Méphisto dans les pattes. »

Non, ce n'est pas la simple histoire entre lui et le Donovan au sujet de sa fille qui avait joué, puisqu'elle était arrivée après sa fuite et que déjà avant, il savait que le chien-chien de Sirius était déjà en train de se renseigner sur sa potentielle position. Natsume n'était pas assez stupide pour ne pas voir à qui il devait son obligation de fuir en permanence et il n'oubliera très certainement pas non plus.
Qu'il essaie d'inverser la culpabilité si il le veut, mais je la connais, la vérité.
Le ton presque implorant de Samaël lui tire une grimace de dégoût. Non, rien à faire, quelque chose dans sa tête ne supporte pas de l'entendre lui parler ainsi, dans ce qu'il perçoit comme une mimique d'une forme de pseudo-affectivité. Natsume ne sait pas si il est incapable de comprendre (et l'asiatique ne perçoit pas non plus qu'il ne devrait pas s'interroger là-dessus), si il ne veut pas ou si il se fiche simplement de lui. Dans tous les cas, le Shimomura perd patience.

« Tu sais très bien ce que je veux ; que tu me laisses partir. Si tu avais vraiment l'ombre d'une forme de préoccupation, ce serait fait depuis bien longtemps. »

Son ton est plus calme, mais c'est simplement car il maîtrise comme il le peut l'énervement, l'agacement et le révulsant sentiment d'humiliation logé dans un coin de sa gorge. Toute cette conversation ne sert à rien, il le sait. Il ne devrait même pas lui parler, car ce serait rentrer dans l'idée qu'il peut y avoir conversation ou même débat ; sauf que voilà, Natsume a besoin de réaffirmer sa position, bien trop craintif que ne revienne une quelconque menace à perception.
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Samalo
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMar 19 Mar - 2:08


Il n'oserait jamais prétendre oralement que c'était à lui de choisir comment Natsume devait mener sa vie, mais en même temps... On ne peut pas dire qu'il n'y a jamais pensé non plus. Il est simplement évident pour lui qu'il sait mieux que l'autre ce qui est bon ou non. Toutefois ça ne lui rendrait pas service de l'avouer devant le cadet, puisqu'il serait logiquement dans le déni et que ça n'amènerait leur conversation nulle part. Samaël sait qu'un jour ou l'autre le plus jeune finira par comprendre tout le bien qu'il lui fait, mais il lui faut encore un peu de patience avant d'avaler la pilule, et c'est normal, vu d'où il part. Mais rejeter la faute sur lui par rapport à Méphisto, il trouve ça un peu exagéré.

« Si tu ne t'étais pas enfui, ça ne serait pas arrivé. »

Son ton n'est pas agressif mais se trouve moralisateur au possible, cherchant à faire comprendre à l'asiatique qu'il est celui dans l'erreur. Certes il avait bien envoyé Faust chercher le Shimomura, mais après tout, il n'aurait pas eu à faire une telle course poursuite s'il s'était rendu bien gentiment. Cela lui aurait évité de ruiner sa santé pour un rien, et pour ça, il considère que Natsume est le seul à blâmer pour avoir fugué ainsi. Quitter un nid aussi douillet sans autorisation de Sirius a un prix fort et le scientifique n'en a payé que la moitié. Calmement, il se lève, prenant conscience que sa place auprès du hérisson n'est nullement désirée et qu'il vaut peut-être mieux qu'il se remette doucement de ses émotions plutôt que de l'approcher d'aussi près d'office, même si l'Enodril en a envie.

« Tu ne veux toujours pas comprendre ? C'est pour te maintenir en sécurité, que je te garde ici. Si je te laisse sortir, tu ne feras que risquer ta vie une fois de plus, que ce soit de mon ressort ou celui de quelqu'un d'autre. »

Nier ne sert à rien, mais après tout, il n'est pas entièrement responsable non plus. Lionel partage bien ses tâches avec lui, alors ça pourrait être tout aussi bien son collègue, le responsable. S'il fait tout ça, c'est uniquement pour le bien de Natsume, alors depuis le temps et les efforts qu'il a impliqué dans sa démarche d'avoir la confiance du cadet, il aurait cru que ça serait chose aisée. Son esprit, toutefois, a eu le temps de s'endurcir à nouveau. Le Maître, cependant, n'a pas dit son dernier mot, rajoutant des airs entre le drame, le sérieux et la colère pour tenter de se rendre crédible auprès du lapin.

« Et à quel prix, le feras-tu ? Pour aider un groupe d'anarchistes qui va t'utiliser à des fins absurdes ? Je n'en ai pas vu beaucoup qui se sont présentés à nos portes pour te libérer au moment où tu en avais besoin... »

Ou alors en aurais-je supprimé par inadvertance ?.. Oups.
Ils l'agacent. Tous ces rebelles autant qu'ils sont n'ont rien compris aux bienfaits que la Compétition peut apporter à l'île. Ils présentent l'avenir radieux et flamboyant qui permettra à Enola de renaître. Pire encore, il ne voit pas du tout ce que Natsume peut leur trouver. Oui, il est probable qu'il y ait (un peu) de la jalousie derrière tout ça.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMar 19 Mar - 16:02


Natsume grogne. Il s'y attendait, au renversement de culpabilité. Classique, tellement qu'il avait prévu de l'entendre au moment même où il en avait parlé. Il ne sert à rien de débattre sur ça, visiblement et Natsume n'aurait même pas dû tenter de le faire, si il était à peu près conscient de ce qui pourrait s'y jouer. Tout ce qu'il en garde, c'est un sentiment désagréable au coin de sa poitrine qu'il n'arrive pas à identifier et qui ne veut très certainement pas regarder en face.
Inconsciemment, le fait que l'autre se soit levé a très légèrement détendu ses muscles. Tout en restant méfiant, il le dévisage et plisse les yeux lorsque le plus âgé déballe son argument principal. Agacé, le cadet roule des yeux autant que possible.

« Merci, mais non merci. »

Il ne comprend pas, pourtant, qu'inconsciemment, il n'a pas du tout remis en question la rhétorique du dresseur. Il n'est pas étonnant, compte tenu du fait de la manière dont il a grandi et au vu du comportement de son entourage qui n'a jamais été sain envers lui, qu'il ne voit pas que tout ça n'est pas juste un fait de protectivité exagérée comme le prétend le plus âgé et qu'il ne devrait même pas rentrer dans un débat qui le légitimerait comme une opinion valable. Insidieusement, il en vient donc à placer tout son contre-argument sur le fait qu'il ne la désire nullement, alors qu'une réaction plus saine et plus efficace aurait été de nier catégoriquement ce qui était dit en face. Bien sûr de son bon droit, il ne réalise pas qu'il se base sur une poutre fragile qui ne tiendrait peut-être pas éternellement avec le temps.
D'autant plus que la suite le prend de court. Probablement que les talents d'acteur de son interlocuteur y jouent pour quelque chose, puisque Natsume se crispe immédiatement devant son ton. Ses épaules se haussent et, se sentant attaqué, il fronce les sourcils, affichant une expression plus agressive. Désireux de reprendre le contrôle sur la situation pour se rassurer quant à son malaise soudain, il en vient à parler vite, trop vite, laissant un manque d'assurance transparaître durant quelques secondes. Sa voix a craquelé, très discrètement.

« Ç-ça n'a aucune importance ! Ils ne m'utilisent pas, et je... Je ne fais ça pour personne. »

Il a ressenti le besoin de le contredire, d'un seul coup. Urgemment, même, sans vraiment réfléchir à comment le faire ; tout ce qu'il savait, c'était qu'il fallait nier, tout à coup. Pourtant, il aurait pu utiliser de beaucoup d'arguments à peu près valables : le fait que cet endroit soit probablement la zone la plus risquée à approcher, le fait que personne n'était indispensable chez les anarchistes et, enfin, qu'il ne voulait très certainement pas que l'on risque quoi que ce soit pour sa peau. Mais non. Ce qui avait prévalu était un besoin instinctif et alarmé de prouver qu'il avait raison, car le fait que Samaël puisse dire la vérité lui était si insupportable qu'il ne supportait même pas de l'entendre. Oh, Natsume vous expliquera en large, en long et en travers pourquoi il n'a nulle rancune envers ses camarades, pourquoi leur mouvement n'était pas fondé sur des principes d'amitié, ou pourquoi. Il pourrait même vous faire un joli powerpoint qui finirait par un « III.3 pourquoi vous êtes stupide de poser la question ». Mais au fond, dans un petit coin de sa tête qui continue de marmonner en permanence depuis quelques années, peut-être, juste peut-être, qu'il y a un petit fond de vérité. Peut-être qu'ils devaient être soulagés d'un poids, maintenant qu'ils n'avaient plus à supporter un boulet criard et instable comme lui. Puis, dans le fond, il n'avait jamais espéré être apprécié, n'est-ce pas... ? Non, non, on lui avait souvent répété que ce n'était pas possible pour quelqu'un comme lui. « L'admiration » qu'Ava lui portait n'était que le reflet d'une imagination pleine d'espoir, mais qui reviendrait vite à la réalité.
Natsume n'irait jamais espérer qu'on vienne se mettre en danger pour lui ; c'est quelque chose qu'on lui a appris à trouver complètement impossible. Alors, malheureusement, il ne va pleinement contredire son interlocuteur, ce qui serait probablement bien mieux pour sa santé mentale que de lui donner l'ombre d'un doute comme il le fait maintenant inconsciemment. Il a, naïvement, la croyance qu'il pourra finir par le convaincre de quoi que ce soit, sans se rendre compte que sa tentative d'avoir raison et d'être le plus raisonnable n'a aucun sens dans la mesure où son interlocuteur n'est nullement dans l'optique d'une conversation sincère et sensible qui soit à peu près ancrée dans la vérité. Tout cela l'a plongé dans un malaise suffisant pour l'obliger à forcer le ton.

« P-puis, je n'ai pas eu besoin d'aide pour sortir, la dernière fois. »

Il force un rictus moqueur et narquois sur ses lèvres pour se donner une apparence de confiance en soi arrogante, quelque peu caricaturale sur les bords. Ses doigts, nerveusement, se sont mis à serrer les draps sans qu'il n'en ait pleinement conscience. Rien à faire, pourtant ; l'autre a touché juste, d'une manière détournée, certes, mais tout de même. Bien qu'il les rejette violemment, il n'empêche qu'il bourdonne dans le creux de son ventre tout un tas d'émotions instables et contradictoires.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMer 20 Mar - 2:44


Savoir jouer au plus hargneux n'a jamais fait de quelqu'un un bon menteur. C'est une chose que Sam savait déjà. L'exemple de son invité ici présent ne pourrait cependant pas être plus parlant. Il feule, crache, se rétracte, mais possède des fragilités à l'intérieur qu'il devient aisé d'affaiblir un peu quand on sait où toucher juste. Ce n'est pas tant le fait qu'il ait été légèrement hésitant dans ses propos qui fassent douter l'Enodril, mais simplement de connaître les informations suffisantes. Avoir rencontré Natsume en dehors des conditions actuelles facilitent déjà les choses, mais il a des oreilles un peu partout où il en a besoin, désormais. En vérité, peut-être que le Shimomura ne l'aurait pas intéressé s'il avait été égocentrique. Il est déjà entouré de pas mal de gens qui ne pensent qu'à eux, lui y compris. Au fond, les efforts du cadet pour tenter de le contredire sont presque admirables par leur volonté mais engendrent surtout un peu de peine. Tout ça une bande de révolutionnaires, se dit Samaël qui ne voit toujours pas pourquoi le plus jeune s'acharne autant à les écouter.

« Mais tu aurais bien aimé, pas vrai ?.. »

Son regard doré se pose sur l'asiatique d'un air imperturbable, comme s'il tentait de sonder son esprit, de chercher les preuves au fond de lui pour le persuader qu'il est dans le vrai. Tout en faisant prenant une posture plus détendue l'instant d'après, comme s'il parlait d'une façon très naturelle et sincère.

« Bien sûr... le but n'est pas de mettre la vie de ses proches en danger. Mais savoir qu'on vaut pour quelqu'un... C'est diablement rassurant et appréciable. »

Faire comme si on pouvait comprendre le sentiment. Mais s'il arrêtait de mentir, le Maître Dresseur pourrait avouer réellement le comprendre. Cela donne au moins un certain sens à ses propos puisqu'il les pense à défaut de les admettre comme quelque chose de vrai. Faust a bien remarqué sa manière de chercher de l'attention auprès du japonais. À son Conseiller, il ne peut rien cacher.

« Alors ne fais pas comme si tu n'en avais rien à faire. »

Insister là-dessus lui permet de rappeler qu'il sait des choses sur lui, qu'il le connaît plus que le cadet ne voudrait l'avouer. Que ce dernier l'a, un jour, réellement apprécié avant de découvrir qui il était derrière le masque du gentil garçon souriant qu'il aidait pour ses devoirs. Une période qui rend le brun aux cheveux lisses nostalgiques tout à coup, car elle lui semble étrangement lointaine, maintenant qu'ils sont en froid. Distraitement, il tourne temporairement le dos au lapin pour sortir des tiroirs quelques affaires à sa taille qu'il a pris spécialement pour lui. Rien de bien extraordinaire mais il fallait mettre ses vêtements d'origine au sale et surtout lui donner quelque chose de plus 'confortable' selon les attentes de l'Elite.

« Après tout, si c'était le cas... Tu n'essayerais pas autant de sortir de cet endroit. Rien n'empêche d'apprécier la liberté. Toutefois... je sais qui tu rejoins, une fois dehors. »

Natsume n'est pas une personne très sociable qui traîne avec beaucoup de personne. Alors, au bout d'un moment, Sirius a fini par reconnaître les rares 'amis' que son prisonnier s'est fait au cours de ces dernières années. Deux ou trois noms ressortent souvent, plus que le reste. En outre, Natsume n'est pas du genre à laisser tomber les autres ; mais ça, il l'a appris de lui-même, par sa propre expérience.

« Mais ta philanthropie fait partie de ton charme. C'est aussi ça qui m'a plu, chez toi. »

Avec un sourire en coin, il se tourne vers lui pour y déposer les habits qu'il a sorti sur son lit. Son ton a repris de sa légèreté et de son assurance. Jusque là rien de bien surprenant ou contraire à ses plans, mais il sait que Natsume n'a pas dit son dernier mot.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMer 20 Mar - 17:04


Aussi joyeusement détraqué que soit son cerveau par des années d'abus, de traumatismes, de fatigue et de divers petits troubles qui n'ont jamais été traités voir même diagnostiqués, Natsume est encore à peu près conscient du fait qu'il ne devrait très certainement pas se mettre à avoir des doutes dans une situation pareille. Sûrement pas devant l'autre, en plus, qui n'attend que ça, il l'a bien compris. Toutefois, le petit souci qui persiste avec les troubles, c'est qu'ils ne disparaissent pas sur commande et qu'il effectue déjà un effort colossal pour tenter de les faire taire. Alors il feule, il grogne, il claque du ton, car il ne cherche à convaincre personne d'autre que lui-même pour stabiliser ses pieds sur le sol. Il a besoin de sentir qu'il a la situation sous contrôle, même maintenant. C'est plus ou moins un indispensable quand l'on sait que l'on a tendance à glisser plutôt aisément.
Sans doute est-ce pour cela qu'il ne réagit pas face à la question rhétorique du plus âgé. Inexpressif, plus fermé qu'un mur de briques, ses traits se sont bloqués dans une apparence parfaitement indifférente. Pourtant, Natsume a bien senti ses tripes se tordre durant quelques secondes ; et ce n'était pas faute d'ignorer complètement la sensation. Face à ce qu'il sent comme un danger soudain et incompréhensible, son réflexe premier, souvent salvateur, a été de reformer cet air d'apathie complète pour ne rien laisser transparaître. Il se fiche bien que ce soit crédible, à vrai dire, car ce qui compte davantage à ses yeux est la petite once de soulagement qu'il ressent en se redécouvrant plus maître de ses réactions.

Il ne comprend pas vraiment ce que Samaël cherche à dire. Les yeux plissés, il n'arrive pas à en trouver le sens et manquerait presque de lui demander de s'expliquer si il ne refusait pas obstinément de même laisser permettre à l'autre de croire que ce qu'il peut dire peut l'intéresser. Parce que non. Évidemment, n'est-ce pas, qu'il n'a plus la moindre trace d'intérêt, voir même pire, d'affection (sainte horreur), pour quelqu'un qu'il a estimé et apprécié malgré tout son déni il n'y a de cela pas si longtemps... ? Non, non, il n'était pas si pathétique qu'il n'y arriverait pas, même devant un traitement déshumanisé. Il n'avait, après tout, pas de passif avec ce genre de comportements ; sûrement pas avec sa propre mère, même.
Son insistance et son affirmation ont pour effet de le faire claquer de la langue sèchement.

« Ne commence pas à croire que tu peux me dicter mon comportement, espèce de... »

Il siffle, ne terminant pas sa phrase. L'injure, pour une raison qu'il ignore, a du mal à sortir. Oh, il ne manque pas d'imagination, pourtant. Il pourrait probablement vous faire un beau tableau excel à 50 lignes au moins des synonymes qui lui passent en tête à l'instant. Toutefois, ça ne sort pas, et il abandonne l'idée de persister lorsque quelques secondes de trop s'écoulent. Pas comme si ça aurait une importance, dans le fond.
Il jette tout juste un coup d’œil méprisant aux vêtements qu'il le voit sortir des tiroirs, ayant une petite idée, vu que les siens ont apparemment disparu (lisez ça avec du sarcasme, ça passe mieux), de leur utilité. Il est plus préoccupé par le rappel que l'aîné lui fait de ses connaissances sur ses fréquentations ; rappel qui fait passer son air morne et désintéressé à un regard des plus mauvais.
Bien sûr que je suis au courant. Pour quel type de crétin imprudent est-ce qu'il me prend ?
Ce n'était pas pour rien qu'il avait gardé quelques secrets pour lui, ces derniers mois, à ses autres camarades anarchistes. Pas parce qu'il ne leur faisait pas confiance ; disons plutôt qu'il préférait éviter qu'ils soient mêlés à ses soucis parce qu'ils le côtoyaient. Pour cette raison, ses épaules se haussent. Il voit ses derniers mots comme une menace à l'encontre des quelques personnes qui ont pu l'accompagner. Un nœud désagréable se loge dans le creux de son ventre, tout à coup, en pensant à ce qui pourrait potentiellement arriver à ces derniers.

Sans doute est-ce pour delà que ses derniers propos, dont il n'arrive pas à identifier la nature, quelque part entre moquerie et 'compliment', sonnent à ses oreilles comme une provocation supplémentaire. Son ton claque comme une morsure glacée sans même qu'il n'y réfléchisse.

« J'en ai rien à foutre, de ce que tu aimes. »

Et il est parfaitement honnête, pour le coup. Ou du moins, si cela n'a pas toujours été vrai (l'on pensera à sa tendance à faire attention au fait qu'il ait toujours de quoi trouver son compte en boisson chaude lorsqu'il avait besoin de travailler longuement pour ses devoirs), il estime que tout cela date d'une autre époque. Quelque chose vient de tonner dans sa tête, comme une réalisation soudaine que son interlocuteur était en train de rendre ça personnel par ses paroles ; une idée qu'il ne peut pas supporter, si bien qu'il était arrivé en besoin urgent de réaffirmer la fracture entre eux.
Et probablement qu'au fond, ce n'est pas très bon signe, d'avoir la nécessité de le faire.

« Je prends pas de leçons de morale de la part d'un sociopathe mégalo de supermarché. »

Oh, d'accord, ce n'est pas très spirituel ni utile, ce genre de propos. Mais Arceus, que ça lui fait du bien, sur le coup, de rappeler sa position et son avis, ne serait-ce que pour sa propre santé mentale. Sans doute est-ce pour ça que les traits apathiques de son visage viennent former un rictus presque aussi méprisant que son regard.

« Qu'est-ce que ça change, que tu saches ça ? Que je sache, ils sont encore en parfaite liberté. »

Vlan, dans ta tronche.
Par défaut, Natsume pense sincèrement que ses camarades sont en moins grand risque que lui. Ils sont plus fiables, plus forts, ou du moins, il en a cette perception. Il est donc, en un sens, presque rassuré de se dire qu'au moins, sans lui pour les alourdir, ils auront bien plus de chances de survivre. Dans sa situation, malheureusement, il prend tout ce qu'il peut pour tenter de soulager l'angoisse qui violente ses tripes.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMer 20 Mar - 21:05


Il serait naïf même pour Samaël de croire qu'il puisse contrôler les mouvements de son interlocuteur d'une manière ou d'une autre. Pour le moment, il est évident que Natsume sait encore comment se maîtriser sans faiblir devant l'autre. Ça n'est pas fait pour durer sur le long terme, mais il tiendra le coup pendant un moment au moins, si ses pronostics ne le trompent pas. Une erreur de calcul n'est jamais improbable et il ne va pas se déclarer assez doué en psychologie pour prévoir le mode de pensée du cadet.

« Oui, tes petits camarades sont encore libres... pour le moment. »

Il n'a nullement l'intention de leur faire particulièrement de mal, toutefois. Il ne tire pas nécessairement de plaisir à tuer, mais étendre leur autorité est ce qui l'a animé principalement, et il était capable de beaucoup pour arriver à cette finalité. Avec plus de puissance, ils peuvent élargir leur champ d'action et prendre le contrôle, lentement, sûrement. Un moyen pour l'Enodril plus tard de sauver l'île et de lui redonnant sa gloire d'antan, en la dirigeant aux côtés de ses plus proches collaborateurices. Ses messages à la télévision ne sont pas que des bobards pour adoucir les oreilles et faire briller les yeux : il pense réellement pouvoir faire quelque chose de grand pour Enola. Toutefois jamais personne ne l'avait traité de 'sociopathe'. 'Mégalo' en revanche...
Oooh... Ton indifférence me fait mal au cœur, Natsume.
Son venin ne lui fait pas peur. Tout au plus il l'agace, malgré qu'il y soit habitué. Mais Faust a probablement raison, parfois, quand il demande au plus jeune ce qu'il trouve vraiment de si intéressant chez le Shimomura. Le dresseur ne pourrait toutefois pas le décrire. Il l'attire, c'est un fait, mais ce depuis les fois où ils se voyaient pour leurs leçons de math, leur donnant une certaine proximité physique qui devint émotionnelle au fil du temps. Puis, peu à peu, avec regrets, ils se sont éloignés. Sam n'avait pas le choix à ce moment-là ; même si le japonais lui manque un peu, il est bien satisfait d'avoir acquis un tel poste aujourd'hui. Cela lui permet, entre autre, comme maintenant, d'avoir la capacité de voler la liberté d'autrui quand il en a besoin, avec l'aide de sa main d'œuvre personnelle. Il a acquis par ce biais une certaine arrogance qu'il utilise pour dévisager l'éleveur.

« Mais ne sous-estime pas notre pouvoir. Dans les faits, tu es celui d'entre eux qui a le plus de chance de s'en sortir, ne l'oublie pas. »

Parce qu'il est son préféré. Celui qu'il désire garder auprès de lui. Au fond, les anarchistes il s'en fiche bien tant qu'ils se tiennent tranquilles et pas trop près pour gêner les objectifs de la Compétition. Le Maître connaissait Natsume avant cette bande de rigolos qui se prétendent être des sauveurs : alors, selon son point de vue, il le connaît mieux qu'eux. C'est très présomptueux de sa part, mais de lui, mieux vaut ne pas attendre autre chose. Toutefois ses réponses ne font que confirmer ce qu'il pensait alors il se permet d'esquisser un sourire prétentieux et fier.

« Je le savais bien, que tu faisais ça pour eux. »

Ça l'énerve. Ça l'énerve de ne pas profiter d'autant d'attention de sa part alors qu'il fait tout pour le satisfaire durant sa captivité. Il faut croire que môssieur désire plus que ce qu'il lui propose. Une liberté, qu'il dit... Mais Sam ne voit pas de laquelle il parle. Celle qui le met en danger quand Faust le pourchasse ? Celle qu'il a l'impression d'avoir en-dehors de ses murs alors qu'il est recherché ? Ridicule.
Sam veut continuer d'insister là-dessus. Il se doute de la complexité du lien qui unit Natsume à ses amis anarchistes et sait qu'il a une touche quand il fait vibrer cette corde sensible. Il affiche donc une expression plus calme, presque inquiète, comme s'il voulait interroger une nouvelle fois le cadet, le remettre en question.

« N'as-tu donc jamais peur que tous tes efforts soient vains ? Que tu fasses tant pour ne rien recevoir en retour de la part de personne ? »

On peut clamer que l'on se fiche de recevoir quoi que ce soit pour quelques actions, mais personne ne peut nier que c'est toujours plus agréable de sentir qu'on a pas fait tout ça pour rien. En l'occurrence, Sam a suffisamment d'ego pour se convaincre lui-même que le moindre de ses actes pourra améliorer la condition d'Enola. Sûrement, néanmoins, qu'il y a quelqu'un d'autre qu'il cherche quand même à impressionner.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMer 20 Mar - 23:45


« Oh, je tremble des genoux face à votre terrible pouvoir. Attends, ça va venir.»

Natsume roule des yeux devant la menace claire de Samaël, l'air sarcastique au possible. Pour l'instant, le Maître Dresseur sonne complètement ridicule à ses yeux, visiblement trop enveloppé dans son propre ego et son assurance d'être tout puissant pour s'en rendre compte. Pourtant, Natsume sait qu'il y a un fond de vérité et est bien conscient du pouvoir de la compétition ; il en est actuellement la preuve par sa situation. Toutefois, il ne peut pas s'empêcher de ricaner mesquinement face au besoin impératif de son interlocuteur de le rappeler comme un enfant en crise capricieuse. Voilà donc pourquoi il ne cille pas face à ses menaces à peine cachées envers les autres anarchistes, alors même que l'idée qu'il leur fasse du mal fait, dans un coin de son ventre, bouillir son sang. Oh, pas qu'il ne le croit pas pleinement capable de chercher ses camarades, loin de là, mais l'asiatique a suffisamment de confiance en ces derniers pour ne pas douter de leur résilience. Après tout, cela fait un moment déjà qu'ils échappent aux autorités ; son propre cas n'était pas comparable, au vu du nombre d'informations dont disposait Sirius à son encontre (et, visiblement, son insistance plus forte à ce sujet). Et lui restant muet quant à leur position (qu'il ne connaissait pas car il n'était pas complètement idiot non plus), leurs chances grimpaient en flèche.

« Mais quelle chance. »

Son sarcasme n'a pas de grande utilité autre qu'accompagner son rire nerveux et mesquin face au « privilège » dont Samaël lui fait part. Pour être sincèrement honnête, il n'est pas très attaché au fait de rester en vie ; tout au plus l'est-il comme n'importe quel mammifère obéissant à ses réflexes, mais sans plus. Il n'irait jamais, ô grand jamais, demander une quelconque forme de « clémence » ou même le traitement dont l'autre croit lui faire part comme un cadeau. Alors oui, pour lui, la formulation du Maître Dresseur est aussi ridicule que grotesque.
Mais qu'est-ce qu'il baragouine, encore...
Natsume ne comprend pas sa manière de réfléchir. Et en un sens, il vaut mieux que sa logique ne s'entrecroise pas trop avec celle de l'aîné ; toutefois, le scientifique a la sale habitude de vouloir tout comprendre, même quand c'est potentiellement dangereux. Il plisse les yeux, ne saisissant absolument pas pourquoi l'autre fait une telle fixette sur l'importance qu'il donne aux autres anarchistes. Ça n'a pas grand chose de raisonnable (comme toute cette situation à vrai dire) et, sincèrement, il commence à trouver ça bizarre. Perplexe, il le fixe avec confusion, plissant les yeux devant son nouveau changement d'expression.
Allons bon, ça va être quoi, cette fois... ? Pas besoin de chercher l'Oscar du meilleur acteur, je crois qu'on l'a trouvé.
Sa question lui fait hausser les sourcils, pas franchement perturbé. Tout au plus s'échappe de sa gorge un risque mesquin, pleinement moqueur et fier de l'être.

« Qu'est-ce que j'en ai à faire, de pas voir le résultat... C'est pas le but. »

Oh, peut-être se mettrait-il à parler, ou même à expliquer, si il en avait la foi, ou même la certitude que cela pourrait avoir une importance. Il pourrait dire que le but était d'essayer, aussi. De faire quelque chose dans la mesure où l'inverse lui était devenu insupportable depuis la disparition d'Esther. Peut-être, au fond, qu'il y avait aussi davantage une envie de vengeance que ce qu'il aurait aimé dire dans ses jolis discours. Mais pour cela, encore aurait-il fallu qu'il l'assume ou la comprenne, même.
Tout ça lui donne envie de rire jaune. Parce que bon, tout de même, il y a quelque chose de ridicule au fait de discuter ainsi avec son geôlier car ce dernier tente de simuler une espèce d'intérêt quelconque envers ses motivations. Au delà, le comportement de Samaël, maintenant qu'il y pense plus globalement, l'irrite. Suffisamment, du moins, pour qu'il finisse par fixer le compéteux avec un regard morne et une expression franchement lasse.

« Arrête voir ton cinéma de gentil petit garçon préoccupé, tu me fatigues. C'est quoi, le but ? Que je pourrisse ici parce que tu t'ennuies ? »

Ce n'est pas vraiment une question, mais ce n'est pas une affirmation non plus. Quelque part, il se doute qu'il n'y en a pas, de sens, où qu'il ne l'obtiendra pas ; il ne sait même pas, en fait, si il veut savoir. Tout au plus est-il franchement blasé et amer, même si son ton ainsi que son expression laissent davantage transparaître un désabus total.
Un autre détail, toutefois, continue de le faire tiquer. Un détail qu'il aurait dû vite remarquer en caleçon, en soi, mais le poison dans ses veines qui commence à refluer avait suffisamment brouillé son esprit pour qu'il ne saute sur la question. Les sourcils plissés, il reprend la parole avec calme, quoique une certaine tension se sent dans sa voix.

« … Et où est-ce que tu as mis mes pokémon ? »

Il n'irait pas croire que l'autre serait assez bêtement cruel pour leur avoir fait quelque chose ; en plus de ça, cela n'avait jamais été le cas lors de sa première captivité. Disons plutôt, toutefois, que sans eux, il se sent presque dénudé, et qu'il n'aime pas être incertain quant à leur localisation, comme maintenant.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMar 26 Mar - 22:21


Il faisait sûrement beaucoup moins le malin quand il devait courir pour échapper à Méphisto. Il ne se rend pas compte pourtant pour le moment de la chance qu'il a d'avoir survécu au Conseiller Ténèbres qui se révèle aussi doué en combat Pokémon qu'au corps-à-corps. Usant de son sarcasme pour tourner le Maître en ridicule, ce dernier ne fait que hausser un sourcil devant sa réponse, ne s'étant pas particulièrement attendu non plus à ce qu'il soit impressionné. Il est teigneux, après tout, un trait de caractère qu'il aime tout particulièrement chez lui même si ça veut dire qu'il aura plus de mal que prévu à faire plier sa volonté. Sa question rhétorique, cependant, tend à le fatiguer.

« Tu t'en fiches, mais je n'ai pas déployé tant d'efforts pour me retrouver avec un cadavre en décomposition, merci bien. »

Pfft ! Il fait semblant de pas comprendre, ce n'est pas possible !
Comme s'il avait (fait) nettoyer cette chambre pour y placer un mort... Ce serait du bien beau gâchis à ses yeux. Pour accueillir le retour de Natsume, il fallait bien un nid douillet dans lequel il pourrait (finir par) se mettre à l'aise. Puisque Sam en est convaincu : il réussira à mettre le Shimomura dans son camp à force de patience et de détermination. Fort heureusement, il a les deux en réserve, quand il le veut, et s'il a été extrêmement capricieux avec Faust pour qu'il retrouve l'asiatique, il peut bien se montrer sage maintenant qu'il l'a avec lui. Ce serait dommage qu'il perde son calme alors qu'il serait sans doute plus difficile de mettre le grappin sur lui une troisième fois, s'il venait à s'enfuir de nouveau.

« Quant à tes Pokémon... »

Son regard dur s'apaise, et il fait quelques pas en direction de la grande fenêtre sur le côté du lit pour désigner quelque chose à l'extérieur.

« Ils sont là, en bas. Et ils sont comme toi : dans l'impossibilité de s'enfuir, mais... Pas maltraité pour autant. »

En bas de la tour se trouve en effet un grand jardin qui entoure l'immeuble. Conçu pour que les Pokémon y soient confortablement installés, des plantes et un environnement naturel (ou s'en rapprochant) y ont été déployés. La seule différence étant que l'équipe du dresseur surveillait constamment les environs et qu'ils étaient assez coriaces...

« Remarque, je pourrais les libérer, eux. Si tu veux bien être gentil, ça se fera peut-être. »

L'aîné ponctue par un sourire en direction de son invité. Il n'est pas ignorant, évidemment, du lien très particulier qui unit le plus jeune avec ses Pokémon. Comme tous dresseurs qui se respectent, en soit, mais l'attachement que Natsume peut avoir avec ses compagnons lui est fort utile dans le cas présent puisqu'il sait que c'est encore différent de ses relations avec les autres anarchistes.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMer 27 Mar - 1:12


Mais quand est-ce qu'il va piger que j'en ai rien à faire de ce qu'il veut, par Arceus !
C'est qu'au bout d'un moment, ça devient répétitif et lassant de lever les yeux au ciel ou de grogner, alors Natsume a fini par opter pour une solution plus simple : le silence méprisant. Pas franchement satisfaisant, mais pas frustrant non plus, juste assez pour essayer de faire passer les moments pénibles.
D'autant plus que son intérêt est bien ailleurs. Les doigts tapotant sur la couverture, Natsume sent que son anxiété remonte en flèche, nourrie par l'énervement lié au temps que prend l'autre pour lui répondre. Les sourcils froncés, il résiste très, très difficilement à l'envie de se lever pour aller obtenir ses réponses plus frontalement. Toutefois, son attention est captée par le mouvement de l'aîné vers la fenêtre, qui le fait rester sur sa position et attendre. Instinctivement et sans même s'en rendre compte, ses muscles se détendent très légèrement. Il avait peu de doutes sur leur situation, mais quelque chose dans sa poitrine se relâche et desserre très légèrement ses côtes.

L'analogie, toutefois, lui fait grincer des dents. La comparaison, même alors qu'elle est parfaitement adaptée, lui contracte les muscles. Non, parce que c'est une chose de dire nettement qu'il a la sensation d'être en cage ; c'est une autre de voir l'autre l'énoncer très clairement sans la moindre trace de honte. Et bizarrement, il ne réalise pas que ce n'est pas très normal d'espérer voir un peu de honte de la part de quelqu'un dont la manière de penser ne devrait pas le préoccuper.
Sa remarque suivante, ainsi que son sourire, lui tireraient presque un frisson de déplaisir. Très clairement, il n'aime pas vraiment les manières que prend Samaël avec lui. Sans aucune surprise, il choisit de grommeler ses paroles avec le ton le plus mielleux possible.

« Et tu voudrais quoi ? Un poème à ta gloire, Néron ? »

Son sarcasme atteint son plus haut pic dans la ponctuation narquoise qu'il donne à ses derniers propos, tant tout ça lui semble ridicule. D'ailleurs, dans les faits, il ne veut pas l'écouter. Néanmoins... Néanmoins, quelque chose tique dans sa poitrine à l'idée de condamner ses pokémon à un sort semblable au sien par la seule force de son égoïsme. Car même si il arrivait, par un miracle total, à s'enfuir une seconde fois, rien ne disait qu'il pourrait emporter ses compagnons avec lui ; c'était là son principal problème. Ainsi, aussi humiliant que soit cette question à poser, toutefois, et même si il ne désire en rien écouter l'autre, il n'a pas pu s'empêcher de l'énoncer, quitte à le faire en couvrant son ego grâce sa voix froide.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeMer 27 Mar - 2:01


Il réussit, enfin, à attirer son attention. Prévisible, vu le sujet qu'il touche, mais c'est toujours gratifiant à observer. Au fond, il n'a que faire, de ses Pokémon, mais ce sont des appâts non négligeables et ils lui sont diablement utiles, même si en soit il généralement de les mêler à ça. Il estime en effet que les Pokémon ne sont pas responsables des actes de leurs dresseurs alors jamais il n'a attenté à la vie d'un seul, aussi dangereux soit-il. En temps normal, de toute façon, il ne va pas souvent sur le terrain ; et lorsqu'il s'y trouve, son équipe est assez puissante pour contrer n'importe quelle offensive, et ce n'est clairement pas son Roucarnage qu'on doit sous-estimer, malgré l'apparence de ses autres alliés tout aussi dangereux. Cependant, en dépit du regard noir et du sarcasme à gogo qu'il se reçoit depuis tout à l'heure, il prend le surnom que son invité lui donne comme un compliment. Après tout, il est certes nul en Histoire, mais un empereur reste un empereur.

« Rooh... Ne fais pas cette tête. Je ne demande pas grand chose. »

Esquissant une fausse moue attristée, il s'éloigne un peu de la fenêtre. Puis, il reprend un air plus neutre mais au ton léger.

« Je ne t'empêche pas de grogner, par exemple, si tu en as envie. Mais je souhaiterais juste un peu de... coopération. »

Nouveau sourire, comme si c'était déjà une affaire entendue. Il n'acceptera pas d'autres réponses, à l'évidence.

« De toute façon, je ne peux pas te forcer à grand chose, mais tu pourrais agir normalement. Et ne pas rejeter tout ce que je t'offre. Est-ce que je t'ai maltraité, jusqu'à présent ? »

Question qui n'en est pas une, puisque, s'il l'a sans doute blessé que ce soit dans son ego ou même dans son âme, il ne l'a jamais atteint physiquement. C'est là la seule barrière qu'ils dressent entre eux. De manière plus générale, lorsqu'on voit exceptionnellement l'Enodril porter un coup, il a très rarement besoin de lever la main une seconde fois. Il ne pourrait cependant jamais le faire avec le Shimomura, qui constitue ainsi une de ses plus grandes faiblesses.

« Je n'ai même pas blessé tes Pokémon. Ils sont en bonne santé, ne manquent de rien... Et tu es toi aussi sur le chemin de la guérison. »

Avec un sourire cette fois-ci bien plus doux et 'naturel', il s'assoit une nouvelle fois sur le bord du lit, mais pas trop près de son 'patient' pour lui laisser de l'espace. Il sait qu'il en a besoin, pour le moment.

« Mais quand tu ouvriras les yeux, ce sera plus simple, je t'assure. »

Venant de lui, il s'agit d'un mensonge et d'une hypocrisie monstre, à n'en point douter. En soit, ça ne veut rien dire. Natsume a déjà découvert cette nature-là de son aîné, alors à quoi bon.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeJeu 28 Mar - 1:05


Probablement que ce n'est pas une bonne idée, que de l'écouter donner ses « conditions », mais Natsume n'arriverait pas à laisser de côté sa culpabilité si il n'essayait pas de voir toutes ses possibilités. Cela ne voulait pas dire qu'il relâchait quoi que ce soit, ou du moins, c'était ce qu'il se disait pour laisser à sa fierté l'occasion de se remettre de cette séquence. Ses pokémon, après tout, étaient un point bien trop sensible pour qu'il les ignore avec un simple raisonnement « logique ». entendez « où il ignorait tout le reste pour sauver son ego mais on va dire que c'est de la logique car ça sonne mieux que de dire qu'il s'implique plus personnellement quand ça concerne les pokémon plus que les humains ». Plus ou moins, en tous cas.
Les sourcils froncés, il garde un œil méfiant sur son interlocuteur, les muscles de sa mâchoire se contractant face aux simagrées du dresseur. Rien à faire, sa manière de se faire passer pour une pauvre petite victime méprisée le fait bouillonner sur place. Ce sont ses expressions faussées, majoritairement, qui lui donneraient presque envie de grogner. Ou du moins, probablement qu'il ne supporte pas de voir ces expressions là puisqu'elles ressemblent un peu trop à celui qu'il aurait presque, presque considéré comme un ami, et qu'elles étaient un rappel très pénible que tout ça n'avait été qu'une vaste supercherie.

D'autant plus qu'il ne comprend absolument pas les intentions de ce dernier. Il écoute, pourtant. Probablement que c'est la première fois qu'il écoute, même à contrecœur, et en retenant très difficilement le goût de nausée qui remonte dans sa gorge quand il pense trop longtemps à leur situation. Rien à faire, toutefois, il ne saisit pas ses intentions. Dans un premier temps, il fronce les sourcils, ne comprenant très clairement pas comment il peut associer l'idée de « coopération » (il est presque sûr que la pensée est en train de faire fourmiller sa main à cause de son envie de frapper quelque chose) et sa réaction tout à fait légitime face à ce qui est, et Natsume a malheureusement besoin de se le rappeler car il sait qu'il faut qu'il le fasse, un enfermement et une utilisation abjecte de lui-même. Dans un cadre logique, ça n'a pas de sens ; pourquoi diable voudrait-il une « entente » qui est complètement factice ? Il ne voit pas, malheureusement, que ce n'est qu'une manœuvre de plus, qu'il n'est pas capable de soupçonner, trop déconnecté de ce genre de choses.
Un élément, toutefois, lui fait serrer les dents et siffler une invective particulièrement acide, le regard mauvais.

« Je sais pas, enfermer quelqu'un et le détenir contre sa volonté, c'est quelles lois enfreintes, déjà ? »

Il grogne, bien décidé à rappeler à l'autre qu'il n'a certainement pas oublié qu'il est le principal responsable de sa situation, probablement pour se le rappeler lui-même. Car malheureusement, dans un coin de sa tête, il sent bien qu'il met du temps à protester contre l'absence de maltraitances en provenance de Samaël ; un peu trop de temps, d'ailleurs, ce qui ne fait que le faire se sentir plus mal à l'aise. Ses standards sont bien trop bas, assez pour qu'une petite voix pernicieuse arrive à lui marmonner qu'effectivement, dans les faits (car il pense qu'être "objectif" voir "neutre" est une façon de légitimer son comportement sans se rendre compte que son propre cerveau n'est pas vraiment une référence et cherche juste à l'enfoncer puisqu’il a été habitué à le faire pour survivre),  il n'y a pas eu d'attente particulière à sa personne de la part de l'autre. Toutefois, et sa conscience a encore le réflexe de le reprendre, mais il n'oublie pas ce qu'il a vécu à cause de Méphisto. Malheureusement, il ne réalise pas que ça n'a rien d'un débat acceptable ou même sensé auquel il ne fait que de donner de la légitimité dans sa propre tête lorsqu'il cherche à le gagner.
Il ne saisit toujours pas ce que l'autre entend par « guérison », si ce n'est, de ce qu'il comprend, du traitement médical auquel il n'a eu le droit (des blessures qui ne sont là que par la faute du plus âgé, se rappelle-t-il avec toute la bonne conscience de quelqu'un qui se rappelle du grand minimum). Tout au plus, il se tend de nouveau en le voyant s'asseoir sur le coin du lit, contracté par un instinct qu'il ne remarque pas lui-même. Ses derniers propos, au moins, lui semblent plus clairs. Samaël, de ce qu'il comprend, veut qu'il réalise qu'il est dans l'erreur, ou du moins à son sens. Une idée qui suscite en lui une révulsion si vive que son expression se déforme d'un coup sous l'effet de la virulence de son propre rejet de cette pensée.

« De quoi, sur le fait que tu fais disparaître des gens dès que ça t'arrange, quand tu ne confies pas ça à tes larbins ? »

Il grogne. Il a besoin, vite, très vite, de rejeter les essais que fait son interlocuteur pour rentrer dans sa tête, tant qu'il les reconnaît encore. De se rappeler de ce qu'il a entendu, à défaut d'avoir vu directement. Il n'a pas de preuves, évidemment, mais il sait ; il craint bien trop la possibilité qu'il puisse douter de ces faits pour ne pas s'en convaincre. Le souvenir de Méphisto est encore assez frais, pour le moment, pour qu'il puisse se l'enfoncer dans son propre crâne.
D'autant plus qu'il ne comprend rien de tout ça et que cela ne l'aide pas à être pleinement dans ses aises. Il aimerait l'être, pourtant, pour ce qui va suivre et qui lui fait serrer les dents de frustration tant il rechigne à le faire. Toutefois, il considère ne pas avoir d'autres choix, à l'heure actuelle. Voilà sans doute pourquoi sa voix reste aussi froide que possible, tout comme son regard qui reste fixé sur le visage de Samaël pour la première fois depuis le début de leur « discussion ».

« … Relâche ceux qui veulent partir quand ils veulent, et je jouerais à ton jeu stupide. »

Hors de question d'attendre un hypothétique « peut-être », néanmoins. Natsume ne lui fait pas confiance, et au delà, il ne supporte pas l'idée de devoir s'imposer la présence de l'autre sans une bonne raison. D'autant plus qu'il n'aime pas la sensation de céder, même un peu, face à l'aîné. Il se force, pourtant, en se disant qu'il s'agit d'une solution acceptable jusqu'au moment où il arrivera lui-même à s'échapper. Après tout, dans l'espoir infime qu'il y arrive, rien ne promet que ses pokémon pourraient le faire aussi. Et si il échouait, ce serait les condamner à une vie de captivité forcée, ce qu'il ne peut supporter. Natsume n'ira pas croire que certains, comme Kaede ou Fran, accepteraient de s'éloigner, mais ils préfèrent leur laisser le choix ; même si cela devait lui coûter bien plus qu'il n'aimerait accepter. Un coût qu'il panse comme il le peut, notamment par l'air austère qu'il se donne.

« Mais ne crois pas une seule seconde que tu ne me donnes pas envie de vomir. »

Il sent ses doigts se serrer un peu contre son propre bras. Il se doute, dans un coin de sa tête, que le fait qu'il ait besoin de le réaffirmer et le « prouver » ainsi à l'autre n'est pas foncièrement bon signe.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeJeu 28 Mar - 22:37


« Hmpf... J'aimerais bien savoir à quelles lois obéissent les anarchistes. Pour le moment, c'est nous qui l'instaurons, alors de nous deux je ne suis pas celui qui en enfreint le plus. »

Il joue sur les mots, bien évidemment. Comme s'il en avait quelque chose à faire, des 'lois'... Son orgueil va au-delà de ça. Il est au-delà de ça. Et ça l'arrange bien de faire ce qu'il veut, puisque Lionel est certes agaçant mais il ne le freine pas énormément dans ses choix non plus, ce qui est plutôt pratique. Sam est de toute façon convaincu que le cadet finira par s'habituer à sa situation et peut-être même à s'y plaire davantage que chez les Anarchistes puisqu'il lui offre tout le confort nécessaire. Dehors, il n'a nulle part où aller, et personne sur qui il peut vraiment compter. Même sa propre sœur l'a trahi. Natsume doit probablement détester tous les membres de la Compétition, alors son mépris apparent ne fait pas grand effet sur l'Enodril qui aurait été surpris d'un comportement autre. Il se trouve néanmoins surpris lorsque le hérisson essaye d'émettre des conditions.

« Mais laisser partir ceux qui veulent ?.. »

S'il croyait qu'il parlait des anarchistes déjà enfermés dans les cellules de la Compétition, il comprend quelques secondes plus tard qu'il fait en fait référence à ses Pokémon. Un rictus malicieux étire ses lèvres tandis qu'il fait semblant de réfléchir.

« Hmm... C'est peut-être dans mes cordes. Cela dépendra de toi. »

Un jour ou l'autre, le scientifique essayera de s'échapper une nouvelle fois. Une occasion que Samaël n'est pas prêt à laisser passer mais le plus jeune a été assez malin pour disparaître à sa surveillance une première fois : chose rare pour être notifiée. C'est bien parce qu'il attendrit le dresseur plus qu'autre chose qu'il a réussi un tel exploit, se dit le concerné qui a été quand même amer de savoir son petit prisonnier en fuite. Néanmoins, il n'a que faire des alliés qu'il peut avoir, que ce soit ses serpents ou son Jungko. Cela l'indiffère assez pour qu'il puisse presque accepter sa demande, mais rien n'est gratuit, surtout avec Sam.

« Mais aucun mal ne leur sera fait, à toi ou à eux : c'est tout ce que je peux te garantir. »

Peu importe, s'il le croit ou non là-dessus : Sam ne peut pas dire grand chose qui lui plaira, de toute manière, alors il se contente de s'expliquer. Si son auditoire n'est pas décidé à l'entendre, ce n'est pas actuellement son problème, après tout.
Ce n'est pas faute de continuer à essayer, pourtant. Sans s'approcher, il garde sur son visage un air serein qui lui donnerait presque l'air gentil si on ne le connaissait pas.

« On n'est peut-être pas si différents, tous les deux. Je cherche à bâtir un monde meilleur, comme toi. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. »

Probablement que ces quelques mots vont littéralement faire vomir l'asthmatique. Une façon supplémentaire de l'amadouer inconsciemment, car Sam, pour le coup, pense ce qu'il dit. Il cherche à rendre l'île prospère et à y faire régner la paix, mais par ses propres moyens. Et il est certain que Natsume pourrait l'aider dans cette tâche si seulement il voulait bien admettre que le bon côté est le leur.

« Continue de me détester et de sortir ton venin, si ça te chante. J'espère juste qu'un jour, tu comprendras. »

Expression plus désabusée cette fois-ci, puisqu'il sait à quelle réaction s'attendre, désormais. La tranquillité de ses traits, néanmoins, ne faiblit pas, et il garde pour le moment un calme olympien puisqu'il refuse de perdre le contrôle de lui-même en présence du japonais.

« En attendant, ton petit-déjeuner va refroidir. »

Il exécute un mouvement du menton pour désigner le repas qu'il lui a apporté, comme si c'était sûr qu'il allait le manger. Mais ce qui va sûrement se passer, c'est qu'il va se recevoir un thé tiède sur la tronche. Heureusement qu'il a de bons réflexes, au cas où.
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MessageSujet: Re: Mir(UA)r edge   Mir(UA)r edge Icon_minitimeVen 29 Mar - 0:38


Oh, il parle dans le vide, il le sait, mais bon sang que cela lui fait du bien sur le moment que de cracher sa colère et sa révulsion. C'est notamment pour ça qu'il réagit à peine devant l'opposition de son interlocuteur quant à la légalité de tout ça, levant les yeux au ciel et ne voyant même pas l'intérêt d'y répondre. Il se souvenait vaguement, de temps à autre, d'une phrase qu'Esther avait dit, une fois, sur la valeur des lois injustes. Il n'avait pas écouté, à l'époque, pas franchement intéressé (enfin, de ses mots) par quoi que ce soit qui ne soit pas ses études ; de temps à autre, toutefois, comme maintenant, alors qu'il fixe le maître dresseur avec un regard dur et méprisant, il y pense.
Son sang bout face au cinéma provocateur de l'autre devant ce qu'il estimait tout de même être largement raisonnable. Les dents serrées, la mâchoire contractée, il se contente de l'observer avec des éclats de rage et de haine dans le creux de ses yeux, une boule de fureur bourdonnant dans sa poitrine pourtant très apathique et lasse depuis son réveil. Il ne sait pas vraiment si c'est l'humiliation que l'autre attend de lui ou sa manière d'utiliser ses pokémon dans quelque chose qui ne les concerne nullement qui le rend plus furieux. Toujours est-il que malgré cela, il reste parfaitement immobile et inflexible, gardant un regard glacé sur le visage de l'aîné alors que ce dernier continue son petit discours que Natsume n'écoute plus.
Sa promesse n'a aucune valeur à ses yeux. La douleur, cela fait un bon moment déjà qu'il y est habitué ; on n'est pas vraiment malade depuis sa naissance sans finir par s'habituer à cette dernière. Et sincèrement, la mort lui paraîtrait être un joli cadeau comparé à sa situation ; pas comme si il n'avait pas déjà essayé, durant son premier emprisonnement, de mettre fin à ses jours. Il aimerait, toutefois, ne pas avoir à subir un nouveau lavage d'estomac après avoir tenté d'ingérer le bon mélange de cachetons. Il se retient ainsi de faire le commentaire qui, pourtant, grouille dans sa gorge.
Y'a que toi qui veut me garder en vie, arrête de te faire des films.

La suite lui fait serrer les doigts sur la couette, effectivement dégoûté par la tentative de l'autre de former une connivence entre eux par le biais de leurs désirs idéologiques. Un frisson de répugnance le traverse même devant la formule qu'il utilise au final et il se crispe d'un seul coup de tout son corps ; il l'a déjà entendu, plusieurs fois. On avait déjà essayé de la lui rentrer dans la tête, il faut le dire, et pendant un temps, ça avait très bien marché. Durant quelques secondes, ses pensées sont ailleurs, déconnectées de son corps, qui se retrouve traversé d'un courant glacé. Pendant un instant, il a entendu une autre voix, plus féminine, plus marquée par l'âge, répéter ces exactes mêmes paroles dans un coin de s a tête.
Il est resté immobile pendant quelques instants. Juste assez pour permettre à l'autre de continuer à parler, déclarant ainsi son désintérêt face à sa détestation et ses paroles, ainsi que de le provoquer une nouvelle fois en parlant du repas. Et là, il sentit une étincelle s'allumer dans son esprit embourbé par la fatigue et la lassitude. Quelque chose venait de lâcher.

Un élan de rage le prend soudainement, plus brutal et violent que les autres. Suffisamment, du moins, pour le faire porter un violent coup de pied vers l'aîné, le regard brûlant de fureur. Les dents serrées, il se relève très légèrement, fixant son interlocuteur de sa hauteur légèrement surplombante avec défiance, les traits de son visage déformés sous le coup de cette pique subite de colère dévorante.

« Mange ça. »

Il ne tient plus. Il n'a plus envie de tenir, après tout, même si il sent ses jambes flageller légèrement sous l'effet de son propre mouvement brusque ; le poison, après tout, a encore son mot à dire quant à son état, même si il l'ignore le plus possible. Tout ce qu'il arrive encore à sentir en lui-même bouillonne et grogne, lui interdisant de laisser cette comédie ridicule continuer sous ses yeux. Dans le fond, quoi qu'il en dise, quoi qu'il en montre, il n'a pas abandonné ; il est, après tout, affreusement têtu. Il ne se gêne pas pour l'exprimer, la voix pourtant plus maîtrisée qu'il y a quelques minutes, même si son ton vacille sous l'effet de sa propre ire.

« La différence entre toi et moi, c'est que ton monde, on finira par le cramer. Que je sois vivant pour le voir ou non. »

Il ponctue sa phrase par un ton plus acide, faisant bien comprendre au dresseur qu'il n'a que faire de la « bonté » de l'autre à son égard, et que ce dernier pourrait bien le tuer si cela lui chantait sans que cela ne fasse trembler les certitudes de Natsume d'un millimètre.

« Je suis déjà sorti une fois, et je le referai, un jour ou l'autre. Habitue toi à bouffer tes échecs à la pelle. »

Le thé au visage, après tout, c'était très surfait.
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